(Photos) Reprise du procès des voleurs de montres du Roi Mohammed VI
Justice: reprise du procès des voleurs de montres du Roi Mohammed VI
Le procès des voleurs de montres de luxe dans des résidences royales en janvier dernier reprend en appel alors que les personnes impliquées ont été condamnées à 138 ans de prison au total.
La chambre criminelle de la cour d’appel de Rabat a entamé, mercredi 27 mai, le procès en appel des voleurs de montres de luxe ayant secoué le pays en janvier dernier. C’est ce dont nous informe le quotidien Al Akhbar dans son édition du vendredi, citant des sources bien informées.
À l’origine de cette affaire, une femme de ménage qui travaillait dans les résidences royales et qui a pu mettre la main sur un total de 36 montres de luxe qu’elle a pu revendre, avec la complicité de son amant, à plusieurs bijoutiers. Elle a ainsi pu en écouler 14 à Salé, 11 à Casablanca et 11 autres à Fès.
Elle a démarré sa petite affaire en 2013, en commençant par subtiliser deux montres de grandes valeur qu’elle s’est empressée de vendre à un bijoutier de Salé. Pour ne pas se faire prendre, elle avait pris soin, sur conseil d’un acheteur, de séparer ces montres de leur mécanisme, dont elle s’est du reste défait.
Et pour ne laisser aucune trace, elle a écoulé l’or récupéré. Après une trêve relativement longue, elle a repris son manège trois ans plus tard, en 2016, pour ne plus s’arrêter.
Entre 2016 et 2019, elle a subtilisé pas moins de 34 montres écoulées chez les bijoutiers, antiquaires, horlogers et collectionneurs, au Maroc et en Turquie. Tout ce monde a été arrêté et condamné.
Le procès en première instance lié à cette affaire s’est achevé avec une condamnation à 138 ans de prison ferme contre les 17 membres de ce réseau dont les deux accusés principaux, la femme de ménage et son amant, qui ont écopé de 30 ans.
Les autres accusés, dont des bijoutiers, des antiquaires, des horlogers, des intermédiaires en tout genre, et même un policier accusé de tentative d’escroquerie, ont été condamnés à des peines allant de 4 à 15 ans de prison ferme.
Au cours de ce procès qui a démarré vendredi, un ressortissant jordanien a été remis à la BNPJ par Interpol et déféré devant le Parquet. Comparaissant en état de liberté et accusé de recel et de non-dénonciation de crime, c’est par lui que des révélations fracassantes risquent de se faire en appel, indique le quotidien.
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