Forte baisse de l’activité économique du Maroc en 2020
Forte baisse de l’activité économique du Royaume du Maroc en 2020
Les derniers baromètres conjoncturels confirment la récession économique. Un constat fait par la Direction des études et prévisions financières (DEPF) dans sa dernière note de conjoncture.
Une crise engendrée par les retombées de la crise sanitaire aussi bien au niveau national qu’international. Au Maroc, la DEPF note dans son document une contraction de la valeur ajoutée non agricole, particulièrement au niveau du secteur industriel, du BTP et du tourisme, le secteur le plus touché par la pandémie.
«L’activité économique nationale aurait accusé, à l’instar de plusieurs économies, une forte baisse en 2020. Cette évolution recouvre un recul de la valeur ajoutée agricole conjointement à une contraction de la valeur ajoutée non agricole», nous apprend la DEPF.
Et de préciser que «ces contreperformances auraient été partiellement compensées, d’une part, par les mesures prises par les pouvoirs publics pour amortir les implications négatives du choc sanitaire et, d’autre part, grâce à la résilience de certaines branches du secteur non marchand et à la dynamique favorable de la branche de télécommunications».
Ce cap est également marqué par un ralentissement de l’effort d’investissement en phase avec le repli des importations en biens d’équipement et des activités immobilières.
«Ces dernières ont été contraintes par l’arrêt des chantiers de construction lors de la période de confinement et par la baisse de la demande», précise la DEPF qui observe, en parallèle, une bonne tenue de la consommation du secteur des administrations publiques.
Cette dernière aurait, selon la DEPF, partiellement compensé le reflux de la consommation des ménages.
«Au niveau de la demande intérieure, la bonne tenue de la consommation du secteur des administrations publiques, en rapport avec les dépenses engagées par le Fonds spécial Covid-19, aurait partiellement compensé le reflux de la consommation des ménages, impactés par la baisse de leurs revenus, le changement de leur mode de consommation dans le contexte actuel de crise et la succession de deux mauvaises années agricoles», apprend-on.
La DEPF rappelle que des signes de reprise sont désormais visibles au niveau international, et ce après une forte chute de l’activité au premier semestre de l’année. Toutefois, les perspectives de reprise post-confinement restent confrontées à des risques élevés.
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