jeudi, avril 25, 2024
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Les avoirs nets officiels de réserve augmentent de 39 milliards de dirhams

Les avoirs nets officiels de réserve augmentent de 39 MMDH




Les Avoirs officiels de réserve (AOR) se sont accrus de 39 milliards de dirhams (MMDH) par rapport à leur niveau de fin décembre 2019, permettant de couvrir plus de 7 mois d’importations, a souligné, mercredi à Rabat, le ministre de l’Économie, des finances et de la Réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun.




Les réserves de change des banques ont maintenu un niveau acceptable à hauteur de 16 milliards de dirhams à fin mai 2020, a expliqué M. Benchaâboun, dans un exposé sur la situation économique à fin juin dernier et les perspectives de l’année 2020.
C’était lors d’une réunion conjointe entre la commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants et la commission des finances, de la planification et du développement économique relevant de la Chambre des conseillers.
Le ministre a relevé “l’absence de toute pression au niveau du marché des changes et la stabilité du taux de change du dirham autour du taux de référence sans aucune intervention de Bank Al-Maghrib (BAM)”, faisant état d’une baisse des exportations des métiers mondiaux du Maroc, à l’instar de l’Automobile (-40,3%), l’Aéronautique (-30,4%), impactés fortement suite à la fermeture de l’économie mondiale et son impact sur les chaines d’approvisionnement à l’international.




Par ailleurs, les recettes fiscales se sont repliées d’environ 13 milliards de dirhams au cours du premier semestre 2020, soit une baisse de 10,5% par rapport à 2019, a-t-il indiqué, prévoyant une baisse de l’ordre de 41 milliards de dirhams de ces recettes vers la fin d’année.
Concernant les crédits bancaires, ils ont augmenté d’environ 20 milliards de dirhams durant les cinq premiers mois de 2020, fait savoir M. Benchaâboun, mettant en avant l’amélioration continue des conditions de financement de l’économie nationale du fait de la stabilité des taux d’intérêts débiteurs dans niveaux faibles malgré le déficit de liquidité persistant grâce à une politique monétaire expansionniste adéquate.
Il a également mis l’accent sur l’allègement de 13% du déficit commercial du Royaume, suite à la baisse de 33 milliards de dirhams des exportations, contre un plus fort repli des importations de 46,6 milliards de dirhams.




Il q ajouté que les recettes voyage et les transferts des Marocains résidents à l’étranger ont diminué de 29%, ce qui a ramené le taux de couverture du déficit commercial par ces recettes à 57,6%.
Et de poursuivre que le compte courant de la balance des paiements devrait enregistrer une baisse de 3,9% par rapport à 2019, pour s’établir environ 8% du Produit intérieur brut (PIB), sous l’impact, notamment du recul des secteurs exportateurs dont les métiers mondiaux, les recettes voyage et les transferts des Marocains.
Les Investissements directs étrangers (IDE) ont accusé, pour leur part, une baisse de 3,5 milliards de dirhams à fin juin 2020, a fait remarquer le ministre, notant que les recettes de ces investissements ont diminué de 21,2% au titre des six premiers mois de 2020, ce qui est positif durant cette conjoncture où le Maroc jouit d’une grande crédibilité quant aux investissements étrangers.




“Compte tenu des indicateurs à fin juin, le déficit budgétaire devrait atteindre 82,4 milliards de dirhams, soit 7,5 du produit intérieur brut, contre une prévision initiale de 3,5%”, a avancé le ministre.
Sur un autre registre, M. Benchaâboun a estimé que la crise provoquée par la pandémie de la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19) entraînera une contraction plus sévère de l’économie mondiale que la crise financière de 2008, relevant que les économies mondiales devraient connaitre une lente reprise à partir du second semestre de cette année avec une forte croissance en 2021, et que le PIB ne retrouvera son niveau de 2019 qu’en 2022.
À la lumière de ces évolutions, a t-il soutenu, le cadre macro-économique connaîtra une “dégradation”, tant par rapport aux prévisions initiales qu’à l’année dernière, soulignant que ces prévisions dépendent fortement de l’évolution de cette crise au cours des prochains mois. Ce cadre sera mis à jour à la lumière de ces développements et des perspectives futures”, a conclu le ministre.