jeudi, novembre 21, 2024
Faits divers

Belgique: un Marocain victime d'une erreur judiciaire réussit à rétablir la vérité

Belgique: un Marocain victime d’une erreur judiciaire réussit à rétablir la vérité




Après 14 ans de procès, la cour d’appel a condamné le 20 avril 2010, Saïd Kasbaoui à 4 ans de prison ferme pour un crime qu’il n’a jamais avoué. Libéré après deux ans de peine, il réussit à rétablir la vérité.





Accusé d’avoir filé de la cocaïne à un toxicomane qui est mort par overdose le 8 janvier 2006, Kasbaoui n’a jamais reconnu les faits. Acquitté par le tribunal correctionnel de Bruxelles pour les faits qui lui sont reprochés, il a été toutefois condamné à des travaux d’intérêt général pour outrage à magistrat, rapporte le journal la Dernière heure. N’approuvant pas cette condamnation, il a fait appel de la décision.
Après avoir réexaminé l’affaire dans son intégralité, la Cour d’appel a reconnu sa culpabilité, mettant en avant un PV d’un quelconque agent de police accablant le mis en cause. En contestation de cette nouvelle décision, Saïd Kasbaoui saisit la Cour européenne des droits de l’Homme à Strasbourg pour violation de son droit à un procès équitable. La cour l’a débouté. Saïd Kabaoui aura finalement tout essayé pour avoir gain de cause




Ceci en 14 ans de combat judiciaire au cours desquels 27 avocats ont exploité en vain toutes les voies de recours. Les honoraires de ces conseils sont estimés à 45 000 euros. Condamné à 4 ans de prison ferme, il a été libéré après deux ans et 4 mois. Une fois en liberté, il continue de clamer haut et fort son innocence. « Je maintiens que la justice s’est trompée », a-t-il déclaré. L’autopsie semble lui donner raison.
Elle a révélé que la dernière consommation de cocaïne par la victime remontait à quinze jours, et que l’overdose serait due à une consommation excessive de méthadone et d’autres médicaments. « Je m’étais promis de rétablir la vérité… Mon honneur n’est plus en jeu. À la justice maintenant de voir si elle peut s’accommoder de continuer de valider une erreur judiciaire », affirme Saïd Kasbaoui.