vendredi, novembre 22, 2024
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Autonomisation: coopération maroco-espagnole ciblant plus de 3.000 femmes et jeunes

Autonomisation: protocole de coopération maroco-espagnole ciblant plus de 3.000 femmes et jeunes




Un protocole administratif de coopération maroco-espagnole a été signé, mardi à Rabat, dans l’objectif d’appuyer l’autonomisation de plus de 3.000 femmes et jeunes via l’entrepreneuriat en économie sociale et solidaire dans quatre régions du Royaume.




S’étalant sur une période de 36 mois, le protocole a été signé par la ministre du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale, Nadia Fettah Alaoui, l’ambassadeur de l’Espagne au Maroc Ricardo Diez-Hochleitner Rodriguez et le représentant de l’Agence espagnole pour la coopération internationale au développement (AECID); Ignacio Martínez Boluda.
Ce projet de coopération prévoyant une contribution financière de l’AECID de 600.000 euros, cible des femmes et des jeunes porteurs de projets innovants dans les régions de Casablanca-Settat, Souss-Massa, l’Oriental et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.
Il intervient dans le cadre du plan de relance du secteur de l’Économie sociale et solidaire (ESS) avec des ambitions précises, claires et réalisables.




L’objectif étant de rechercher de nouvelles solutions pour lutter contre les effets de la pandémie de Covid-19, indique-t-on auprès du ministère du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale.
À cette occasion, Mme Fettah Alaoui a relevé que les régions de Casablanca-Settat, Souss- Massa, l’Oriental et Tanger-Tétouan- Al-Hoceïma disposent d’un riche potentiel en ressources humaines et naturelles pouvant davantage être valorisé grâce à l’économie sociale et solidaire.
La promotion de l’ESS dans les régions en question contribuera à la création d’emplois et de richesses, à l’inclusion sociale, au développement durable, à l’équité et à l’autonomisation de la femmes et des jeunes, notamment dans le monde rural, a expliqué la responsable gouvernementale.




La plus-value de ce projet, poursuit-elle, n’est autre que le renforcement des capacités des femmes et des jeunes à structurer et à promouvoir les activités de production de biens et services, de même que la mise en place d’un écosystème favorable à l’économie sociale.
Mme Fettah Alaoui relève que cette convention offre un cadre fédérateur de la collaboration maroco-espagnole, permettant d’accroître l’envergure et la cohérence des actions pour plus d’efficacité et de résultats.
La coopération bilatérale, a-t-elle ajouté, contribuera à développer plusieurs projets innovants, peu capitalistiques et à très forte valeur ajoutée, tels que l’artisanat, l’économie verte, l’économie bleue, le tourisme solidaire, l’économie circulaire et le digital.




Pour sa part, l’ambassadeur d’Espagne à Rabat a souligné que l’accord signé s’inscrit dans le cadre de la pérennisation des recommandations émanant du précédent contrat-programme de coopération 2015-2019 entre l’AECID et le ministère du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale.
L’ambassadeur a mis en avant le soutien institutionnel de la coopération au secteur de l’économie sociale et solidaire, à travers des projets pilotes en appui à plus de 300 coopératives, notant qu’il s’agit de promouvoir l’inclusion des femmes et des jeunes dans l’entrepreneuriat social et collectif.
À cet effet, le diplomate a mis l’accent sur le cinquième objectif de développement durable (ODD 5) stipulant que “l’égalité des sexes n’est pas seulement un droit fondamental à la personne, mais aussi un fondement nécessaire pour l’instauration d’un monde pacifique, prospère et durable”.




Ceci vise ainsi à “parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles”. En outre, M. Diez-Hochleitner Rodriguez s’est félicité du “développement impressionnant” du Maroc dans le domaine de l’économie sociale et solidaire, notamment à travers l’émergence d’un grand nombre de coopératives dans les dernières années.
L’amélioration des capacités techniques, managériales et organisationnelles des femmes et des jeunes, œuvrant dans le domaine de l’ÉSS, la mise en place de structures améliorées de production et de rentabilité ainsi que l’amélioration de l’environnement économique et social de l’entrepreneuriat en économie sociale sont les principaux objectifs de ce protocole de coopération.
Ce partenariat permettra de fédérer les capacités des deux parties pour accompagner le processus de développement inclusif des femmes et des jeunes par la promotion de l’entreprenariat social et collectif.