Ain Cheggag: création d'un parc industriel dédié au développement des activités du cuir
Ain Cheggag: création d’un parc industriel dédié au développement des activités du cuir
Les travaux du parc industriel Ain Cheggag (PIAC), futur pôle régional dédié au développement des activités du cuir, ont été récemment lancés. Cette initiative vise à doter la province de Sefrou d’une infrastructure permettant le développement de cette activité.
Bonne nouvelle pour les opérateurs de l’industrie du cuir de la commune de Ain Cheggag et de ses environs. Aujourd’hui Le Maroc rapporte en effet dans son édition du jour que les travaux du parc industriel Ain Cheggag (PIAC), un futur pôle régional dédié au développement des activités du cuir, ont été récemment lancés.
On apprend que ce projet, qui sera réalisé sur une superficie de 81 ha, dont 50 ha dédiés aux activités du cuir (tannerie, chaussures, maroquinerie) et 31 ha aux activités généralistes, devrait contribuer à la création d’un pôle industriel régional et constituer un noyau d’activités dans cette commune.
Ceci avec la création de pas moins de 7.600 emplois directs. «Il s’agit d’un projet attendu depuis des années par la population de la région, parce qu’il concerne un secteur très important et créateur d’emplois, à savoir le cuir», a souligné Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, à l’occasion de la cérémonie de lancement des travaux.
«Le travail a été fait avec beaucoup de technicité pour faire en sorte que la partie environnementale soit prise en charge, sachant que l’activité est très polluante», a-t-il ajouté. Selon le ministre, il était important et essentiel de mettre en place toute l’infrastructure nécessaire.
Ceci afin que cette activité soit bénéfique à la région. Notons aussi qu’il a été procédé à la mise en place d’une station d’épuration des eaux usées spécialisées sur le site. «Ce nouveau projet répond aux besoins de l’économie nationale et de la région de Fès-Meknès.
Mais aussi aux attentes des citoyens, en ce sens qu’il devrait créer des opportunités d’emploi et de la valeur ajoutée, surtout au vu de la conjoncture marquée par la pandémie du nouveau coronavirus», a renchéri Aziz Rabbah, ministre de l’Energie, des mines et de l’environnement.
En savoir plus:
Sur les 81 hectares du Parc industriel Ain Cheggag (PIAC), dont les travaux ont été lancés hier, mercredi 14 octobre, 50 ha seront dédiés aux activités du cuir avec l’installation de quelques 154 unités industrielles. De quoi insuffler une dynamique nouvelle à cette industrie, ancestrale au Maroc.
En marge de la cérémonie de lancement des travaux du PIAC, la Fédération marocaine des industries du cuir (FEDIC), représentée par son président, Hamid Ben Rhrido, a signé une convention de mise en œuvre du PIAC avec, entre autres, le ministre de l’Industrie, le président du conseil régional, le wali de Fès-Meknès, le gouverneur de la province de Sefrou, le président de la Chambre de commerce et d’industrie, le président de la Commune de Ain Cheggag, et le directeur d’Al Omrane.
Ce projet vient en réponse à la nécessité d’accélérer le développement des industries du cuir.
C’est un secteur ancestral dans le Royaume, stratégique et à fort potentiel de développement dans l’avenir au niveau de la région de Fès-Meknès, à travers notamment la mise en place d’un espace d’activités intégré et dédié.
«Ce projet va contribuer à créer un pôle industriel régional et constituera un noyau d’activités dans la commune Ain Cheggag, générant ainsi 7.600 emplois directs», a affirmé à cette occasion Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, soulignant l’importance de ce parc dans le développement des industries du cuir, secteur ancestral à fort potentiel dans cette région.
La zone industrielle consacrée au cuir, bâtie sur 50 hectares est ainsi appelée à accueillir tout type d’industries du cuir (tanneries et mégisseries, cordonnerie, maroquinerie, etc.) et des activités liées (Bourse de cuir, zone logistique, activités de support et de services).
Pas moins de 154 unités industrielles opérant dans le cuir seront installées dans cette nouvelle zone industrielle, dont 64 tanneries. À noter que la convention signée avec la FDIC fixe les modalités liées au financement, à l’aménagement, la promotion, la gouvernance et la gestion du projet, dont le coût global prévisionnel de réalisation est estimé à 303.01 millions de dirhams.
Ce montant est subventionné à hauteur de 145,26 millions de dirhams, réparti entre le ministère de l’Industrie (100 millions de dirhams), le ministère chargé de l’Environnement (20 millions de dirhams) et le Conseil régional de Fès-Meknès (25,26 millions de dirhams).
La gestion du parc sera assurée par la CCIS de Fès-Meknès, tandis que sa gouvernance sera confiée à un comité central présidé par le ministère de l’Industrie, un comité régional présidé par la wilaya de Fès-Meknès.
Mais aussi à une commission d’attribution et de suivi de la valorisation du projet, présidée par la délégation provinciale du Commerce et de l’industrie de Fès. Le ministère de l’Industrie s’engage, également, à céder ses droits sur le terrain réservé à la partie cuir, et ce, en vue de son acquisition par Al Omrane.
Le prix de cession moyen des lots du parc industriel arrêté est de 250 dirhams/m² pour la zone dédiée à l’industrie du cuir et de 350 dirhams/m² pour la zone généraliste. Le délai global d’aménagement du PIAC, dont les travaux hors-site, est de 24 mois à compter de la date du lancement du projet.
Le ministère de l’Industrie assurera, par ailleurs, une évaluation, selon les normes du Fonds de développement industriel et de l’investissement (FDII) et de Maroc PME, pour qualifier l’éligibilité des opérateurs économiques et des projets qui y postulent, afin de bénéficier de lots industriels et de services adaptés dans le projet
Les engagements de la FEDIC
Selon les termes de la convention, la FEDIC s’engage à promouvoir la zone industrielle du cuir auprès du secteur qu’elle représente. Elle s’engage aussi à mobiliser des opérateurs économiques, disposant de projets d’investissement répondant aux normes du FDII et de Maroc PME, ainsi qu’à toutes les exigences applicables, pour parvenir au placement de la totalité de la zone industrielle du cuir, dès le lancement de sa commercialisation.
La FEDIC s’engage enfin à faire déposer les dossiers des projets d’investissement des premières entreprises membres de la Fédération au cours des trois mois suivant l’entrée en vigueur de la présente convention auprès du ministère de l’Industrie ou de l’ANPME, et ce, en vue de la signature de conventions d’investissements dans le cadre du FDII ou dans le cadre des programmes d’appui aux entreprises portés par l’ANPME.