La statue de la Liberté d’inspiration amazighe marocaine ?
La statue de la Liberté est-elle (d’inspiration) amazighe marocaine ?
Qui est à l’origine de l’inspiration pour la création de la célèbre Statue de la Liberté ? Si l’on en croit les sources historiques, l’architecte Frédéric-Auguste Bartholdi n’a jamais révélé de manière définitive la ou les figures qui l’ont guidé dans la conception de cette œuvre monumentale. Plusieurs théories ont circulé à ce sujet, et bien que la version officielle ne soit pas claire, certaines pistes sont particulièrement intrigantes.
Certains historiens de l’art suggèrent que la Statue de la Liberté pourrait avoir été inspirée par le Colosse de Rhodes, une immense statue de bronze située en Grèce antique, qui a longtemps fasciné les sculpteurs et artistes du monde entier. D’autres évoquent le mémorial de Niccolini, un monument italien en l’honneur du général Giuseppe Garibaldi, qu’on dit avoir influencé le style et les proportions de la statue. Mais une autre théorie, bien moins connue, affirmerait que Bartholdi se serait inspiré directement de la femme amazighe, une figure emblématique des cultures berbères du Maghreb.
Cette hypothèse est surprenante, mais elle mérite qu’on s’y intéresse, car elle repose sur des éléments qui ne sont pas dénués de fondement. En 1871, Frédéric-Auguste Bartholdi a en effet effectué un voyage dans le sud du Maroc, au cours duquel il aurait été marqué par les paysages et les traditions locales, notamment celles des femmes amazighes. Ce voyage aurait joué un rôle décisif dans la conception de la statue, notamment pour l’idée d’un bijou de tête ornemental, inspiré des bijoux traditionnels portés par les femmes berbères.
Un autre aspect de cette théorie, encore plus fascinant, est lié au nom de la statue elle-même. Selon certaines rumeurs, Bartholdi aurait été influencé par le mot « Amazighe », qu’il aurait appris lors de son séjour au Maroc. Ce terme, selon certaines sources, signifierait « homme et femme libre » (ou « homme libre », selon Léon l’Africain, bien que cette définition soit sujette à débat). L’idée que la statue puisse incarner cette notion de liberté, partagée entre l’homme et la femme, aurait donc pu inspirer non seulement son concept, mais aussi son nom.
Cette interprétation est renforcée par l’iconographie de la statue, qui représente une figure féminine imposante, symbolisant la liberté, la lumière et l’émancipation. La liberté, dans ce contexte, semble être non seulement un idéal occidental, mais aussi un concept universel que l’on pourrait associer aux valeurs de liberté et de dignité portées par les peuples berbères, notamment les femmes, dans leurs cultures ancestrales.
Bien sûr, cette théorie reste encore largement spéculative. Il n’existe aucune preuve formelle que Bartholdi ait délibérément modelé la statue en s’inspirant des femmes amazighes ou de la culture berbère. Cependant, il est intéressant de noter que, dans ses carnets de voyage et ses correspondances, le sculpteur fait régulièrement référence à des influences multiples et variées lors de ses séjours en Afrique du Nord.
En fin de compte, nous ne saurons probablement jamais la vérité sur l’origine exacte de l’inspiration de Bartholdi pour la Statue de la Liberté. Mais il est indéniable que ce monument incarne un idéal de liberté qui résonne avec de nombreuses cultures à travers le monde. Que la statue soit le fruit de l’influence du Colosse de Rhodes, du mémorial de Niccolini, ou même d’une femme amazighe, elle demeure un symbole universel de la liberté et de l’émancipation. Pour certains, l’idée que cette œuvre magistrale ait puisé dans les racines profondes de la culture berbère n’en devient que plus fascinante.