vendredi, avril 26, 2024
InternationalNationalPolitiqueSociété

Le Maroc coopère avec la France en matière d’expulsion des fichés S marocains

Le Maroc poursuivra sa coopération en matière d’expulsion des fichés S de la part de la France. L’assassinat du professeur d’histoire devrait accélérer les expulsions.




L’assassinat du professeur Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine a accéléré le processus d’expulsion des 231 personnes en situation irrégulière en France et suivies pour radicalisation. Les proches du ministre de l’Intérieur souhaitent exploiter « la prise de conscience collective ». « 
Un certain nombre de pays du Maghreb et de la Russie ne comptent pas récupérer leurs ressortissants et ne délivrent pas les documents de voyage nécessaires » a déploré un proche de Gérald Darmanin, déjà remonté par la lenteur des services judiciaires, administratifs et diplomatiques, en temps normal.
« On ne peut plus l’accepter, on agit massivement et brutalement dans le cadre de la loi », a-t-il martelé.




Une annonce visant à satisfaire l’opinion publique encore sous le choc de l’assassinat de Samuel Paty. Malgré l’intention coopérative des autorités marocaines, la fermeture de l’espace aérien à cause de la crise sanitaire et les restrictions de vols, ont impacté le rapatriement des binationaux et des résidents.
«Nous avons des échanges poussés avec les services français pour lutter contre les réseaux criminels et terroristes, explique un diplomate du royaume. (…)
La principale difficulté est d’identifier des clandestins qui n’ont pas de papiers et donnent de fausses identités et adresses. Mais, quel que soit leur statut, nous coopérons pour le retour des clandestins.




Pour les personnalités dangereuses, cela doit être fait de manière coordonnée avec nos services de sécurité. Quant aux binationaux, ils sont considérés comme Français en France et Marocains au Maroc en vertu de la convention judiciaire signée». Cependant le Maroc conteste la stigmatisation dont sa communauté ou les binationaux font l’objet en France.
« Les affirmations associant le Maroc aux extrémistes sont dénuées de toute réalité, cela va à l’encontre de ce que nous combattons », a protesté le diplomate marocain.
À Rabat, les autorités invitent à revenir à la raison sur tous ces sujets, car, les premières victimes de l’extrémisme, sont les musulmans.