vendredi, avril 26, 2024
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Le Maroc confirme au Danemark la condamnation à mort de l’ex-citoyen danois Said Mansour

Le Maroc confirme au Danemark la condamnation de Said Mansour




Le Royaume du Maroc a confirmé au Danemark la condamnation à mort de l’ex-citoyen danois Said Mansour d’origine marocaine pour son implication dans les attaques terroristes du 16 mai 2003 à Casablanca. Ces attaques avaient coûté la vie à 45 personnes.




Dans un courriel, le ministère danois de l’Immigration et de l’Intégration a fait savoir que les autorités marocaines ont confirmé au Danemark la condamnation à mort de M. Mansour au Maroc, et que le verdict a fait l’objet d’un appel, rapporte l’agence de presse Ritzau.
Aussi, les autorités danoises se demandent-elles si la peine de mort serait exécutée. Depuis 1993, le Maroc dispose d’un moratoire sur la non-exécution des condamnations à mort.
La même source indique que le Danemark est en pourparlers avec les autorités marocaines. Sur le site du radiodiffuseur public DR, il est écrit que la défense de l’accusé redoute l’exécution de la peine de mort.




« Cela met l’État danois dans une situation un peu malheureuse si nous avons effectivement extradé un citoyen vers un pays où il est condamné à mort », a déclaré son avocat, Eigil Strand.
À la demande de la famille de Said Mansour, celui-ci assure s’être saisi de l’affaire. « Le fait est qu’il a reçu son verdict maintenant, mais il n’y a aucune garantie qu’il ne sera pas exécuté.
C’est le gouvernement en place et ceux au pouvoir qui ont la compétence de décider d’exécuter ou non la peine », a expliqué l’homme de droit. Pour lui, L’État danois doit s’impliquer et clarifier ce qu’il s’est réellement passé là-bas.




« Et [déterminer] quelles garanties possibles vous pouvez réclamer maintenant, du côté danois, [pour] faire en sorte que le Maroc ne fasse rien qui soit contraire à ce à quoi le Danemark s’est engagé », a ajouté M. Strand. Surnommé « libraire de Brønshøj » en raison de ses publications classées comme « extrémistes », Said Mansour est accusé d’avoir planifié un acte terroriste contre le sommet de l’ONU à Copenhague en 1995.
Il sera arrêté puis relaxé après le retrait des charges retenues contre lui. En 2004, le tribunal le condamne à trois mois d’emprisonnement.
Lors d’une perquisition à son domicile, le service de renseignement danois (PET) avait saisi un ensemble important de films vidéo, de discours et de chansons appelant au Jihad.




Une nouvelle perquisition avait été effectuée à son domicile l’année suivante. Du matériel contenant des discours des dirigeants d’Al-Qaïda, Abu Musab al Zarqawi et Abu Qutada, plus de 3000 CD, dont un tiers recelait des contenus islamistes extrémistes ont été saisis.
Il sera arrêté, inculpé et détenu pour apologie du terrorisme. En 2007, un tribunal de Copenhague le condamne à trois ans et six mois de prison. 2014, nouvelle condamnation.
Il écope d’une peine de quatre ans de prison pour appel au terrorisme et à la guerre sainte devant le tribunal de Frederiksberg à Copenhague. En 2016, la Cour suprême décide du retrait de sa nationalité danoise (une première dans l’histoire du pays) et de son extradition vers le Maroc.