jeudi, mars 28, 2024
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5ème sommet Ligue arabe/UE: Bourita veut une approche solidaire pour relever les défis communs

5ème sommet Ligue arabe/UE: Bourita plaide pour une approche solidaire pour relever les défis communs




Une approche multidimensionnelle et solidaire est la seule à même de permettre de relever les défis communs des pays arabes et de l’Union européenne (UE). Tel est le message livré par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, dans une intervention en visioconférence lors du 5è sommet de la Ligue des États arabe-UE.




Ce 5è sommet, a-t-il dit, « traduit de manière tangible l’aspiration commune de hisser le dialogue et la coopération à des niveaux élevés, sur la base d’un véritable partenariat et de plans d’action réalistes qui invoquent les dimensions civilisationnelle et humaine, afin de relever les défis actuels et poser les jalons d’un développement durable, voué au service des intérêts communs de nos peuples et de leur bien-être ».
Bourita a, en ce sens mis en avant la vision royale, qui, a-t-il dit, « repose sur un ensemble de fondements contenus dans le discours du Souverain prononcé lors du premier sommet de la Ligue arabe-UE, tenu en février 2019 à Charm Cheikh, dans la République arabe d’Égypte ».
Et dans lequel le Roi avait affirmé que « l’état de la coopération euro-arabe, considéré à l’aune de son volume matériel et de son capital intellectuel, requiert une nécessaire évaluation objective et sereine de son bilan actuel.




Mais aussi une reconsidération de ses axes, la définition de priorités stratégiques, présentes et futures, le perfectionnement de ses méthodes de travail ».
Cette sage vision royale, puise son sens dans les mutations profondes qui animent les scènes arabe et européenne et qui doivent être prises en considération dans la mise à jour du calendrier des priorités et fondements du dialogue stratégique unissant les pays arabes et les pays membres de l’UE, a souligné Nasser Bourita.
Dans le même ordre d’idées, le ministre a fait observer que les changements politiques que connaissent de nombreux pays, auxquels s’ajoute la conjoncture économique mondiale préoccupante qui s’est davantage accentuée avec la propagation de la Covid-19 et la recrudescence des tendances extrémistes, constituent autant de défis qui ne peuvent être exclus dans la quête d’un partenariat stratégique global et multidimensionnel qui rassemble aussi bien les parties arabes qu’européennes.




Cette rencontre, a par ailleurs noté le ministre, intervient à un moment où la pandémie du Coronavirus guette les économies des pays du monde, affectant négativement la totalité des secteurs productifs et s’érigeant ainsi comme un nouveau défi face auquel il devient urgent de multiplier les efforts et de renforcer la coopération commune dans le but de surmonter cette crise, tout en en limitant les dégâts.
Il a, à cet égard, relevé que les statistiques des institutions financières internationales et régionales montrent en filigrane l’impact de cette pandémie sur l’activité économique mondiale.
Il a précisé que le Fonds Monétaire International (FMI) prévoit une régression de 3% de la croissance internationale en 2020, de 7,5% dans la zone euro et de 3,3% au Moyen-Orient, alors que le volume des échanges commerciaux internationaux connaîtrait un recul de 11%. Ces prévisions inquiétantes démontrent, dans leur globalité, la situation post-covid, a-t-il soutenu.




Elles nous obligent, « du point de vue du voisinage géographique et des défis communs de cet espace auquel nous appartenons, à assumer la responsabilité et élaborer une approche multidimensionnelle et solidaire » animée par « notre foi en notre destin commun », et ce pour préparer « un meilleur avenir pour les fils de notre région ».
Pour Bourita, les deux parties, arabe et européenne, sont dotées de mécanismes et structures qui pourront donner un nouvel élan à leur coopération, dont le « Dialogue 5+5 » et « l’Union pour la Méditerranée » (UpM), qui, a-t-il souhaité, « connaîtra un nouveau départ dans le futur proche ».
L’UE, en tant partenaire principal des pays arabes, à aider son voisinage arabe et accompagner les plans de relance économique dans ces pays à travers des programmes de soutien financier et de développement dans le cadre de la politique de voisinage, a-t-il encore dit.