vendredi, novembre 22, 2024
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Décès de Mahjoubi Aherdane grande figure politique Marocaine

Décès de Mahjoubi Aherdane grande figure politique Marocaine




Le leader politique Mahjoubi Aherdane est décédé à 99 ans, ce dimanche matin, des suites d’une longue maladie, a annoncé sa famille. Natif d’Oulmès (Hauts plateaux des Zemmours et Moyen Atlas), feu Aherdane est connu pour avoir été le fondateur du Mouvement populaire (MP) dont il a toujours été considéré comme le père spirituel avec Abdelkrim El Khatib.




Sa notoriété ne se limitait pas qu’à la politique, Mahjoubi Ahardane était également un artiste puisqu’il était également peintre et poète. Son parcours politique avait fait qu’il également occupé différents postes ministériels sous et post protectorat français et ce jusqu’au début des années 1980, dont notamment celui de ministre d’État chargé des postes et des télécommunications, et de ministre d’État chargé de la Coopération, de la Défense sous Hassan II.
Il s’était petit à petit retiré des affaires politiques depuis l’entrée du nouveau siècle pour ne se consacrer qu’à l’art et à une retraite de patriote bien gagné. Retour sur le parcours de cet homme exceptionnel.




Plus que centenaire, le chef de file historique des Harakis, était cloué sur un fauteuil roulant depuis plusieurs années, suite à une grave chute qui avait sérieusement endommagé son fémur. Il avait aussi été très affecté, par la suite, par la perte de son épouse, et compagne depuis des décennies, Mireille de Gasquet.

Militaire de formation et de carrière, lauréat de l’Académie militaire de Meknès, Mahjoubi Aherdan s’était engagé dans l’armée française lors du Protectorat et avait participé à plusieurs de ses campagnes militaires. En pleine Seconde guerre mondiale, alors qu’il se trouvait en Italie, il avait décidé de quitter l’armée française, après des propos déplacés tenus par l’un de ses supérieurs hiérarchiques, prétextant une maladie pour justifier ce brusque départ.




Il demandera sa libération de ses obligations de soldat dans les rangs de cette armée quelques années plus tard. De retour au Maroc, il avait remis son arme à feu Mohammed V, avec lequel il entretenait des relations privilégiées. Ce sont ces relations qui lui auront de nouveau valu la colère des autorités du Protectorat.

Nommé caïd à Oulmès, sa ville natale, il avait protesté contre l’exil imposé à feu Mohammed V en 1953, et fut mis à l’écart. En 1958, Mahjoubi Aherdan co-fonde le Mouvement populaire avec Abdelkrim Khatib et Lahcen Lyoussi, et signe ainsi le vrai début du multipartisme au Maroc. Ce serviteur de l’Etat a assumé plusieurs hautes fonctions et responsabilités ministérielles. Selon ses proches, Mahjoubi Aherdan sera inhumé demain, lundi 16 novembre, à Oulmès.