vendredi, novembre 22, 2024
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Rabat: L'ambassadeur algérien en colère s'invite au siège de l’ICESCO

En colère, l’ambassadeur algérien à Rabat s’invite au siège de l’ICESCO




L’ambassadeur de l’Algérie au Maroc n’a pas pu contenir sa colère quand l’ICESCO (Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture) a exprimé son soutien à l’opération de Guergarate. Le diplomate a rencontré le directeur Al Malik pour protester et l’aurait même menacé de suspendre la contribution de l’Algérie à son organisation.




Directement après la publication d’un communiqué de l’ICESCO soutenant l’intervention du Maroc à El Guergarate, l’ambassadeur d’Algérie au Maroc, Abdelhamid Abdaoui, s’est rendu au siège de cette organisation située à Rabat.
Le quotidien Akhbar Alyoum rapporte que l’ambassadeur a rencontré le directeur général, le Saoudien Mohamed Al Malik, auquel il aurait fait part de la désapprobation de l’Algérie face au soutien de l’ICESCO au Maroc.
Selon certaines sources, l’ambassadeur algérien aurait brandi la menace de suspendre la contribution financière de l’Algérie à l’ICESCO comme elle l’avait fait il y a quelques années pour la même raison. Pour preuve, après cette rencontre, tenue le 17 novembre, l’organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture a publié un communiqué.




Un communiqué dans lequel le directeur Al Malik «salue la disponibilité de l’Algérie qui s’est acquittée de sa participation financière dans le budget 2019 et s’apprête à payer sa cotisation de 2020».
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’Algérie s’oppose aux positions de cette organisation en la menaçant de suspendre sa cotisation. L’ex-directeur général de l’ICESCO , Abdelaziz ben Othmane Touijri, avait été, lui aussi, soumis à la pression quand cette organisation avait participé au forum de Crans Montana à Dakhla.
Ce qui a poussé les responsables algériens à protester et à geler leur présence et leur contribution financière à l’ICESCO pendant des années. Le quotidien Akhbar Alyoum rapporte que l’organisation islamique avait exprimé sa « compréhension des décisions prises par les autorités marocaines. »




Elle parle « des décisions prises dans la zone de Guergarate à la frontière maroco-mauritanienne. Ces mesures sont de nature à garantir la sécurité et à faciliter les moyens de communication humaine dans cette région ».
Le communiqué a émis l’espoir que la stabilité et les politiques de développement et d’urbanisme puissent réussir pour que la zone de Guergarate devienne un carrefour des flux entre les pays du monde musulman.
Il faut rappeler que le ministère des Affaires étrangères de l’Arabie Saoudite avait, à son tour, approuvé les mesures prises par le royaume pour «rétablir la liberté de circulation des biens et des personnes dans la zone tampon de Guergarate dans le Sahara marocain». Le département saoudien avait dénoncé toutes les actions qui menacent le trafic dans ce passage vital reliant le Maroc à la Mauritanie.