Union africaine: encore un acte de délinquance diplomatique de l’algérien Smaïl Chergui
UA: l’algérien Smaïl Chergui commet à nouveau un acte de délinquance diplomatique
Désespéré de voir ses passages hostiles au Maroc écartés de la documentation officielle du prochain sommet de l’UA, le diplomate algérien a tenu à les réciter dans sa présentation orale devant les ministres des Affaires étrangères des Etats membres. Sa manœuvre a entériné l’isolement de l’Algérie.
«Le prêcheur hystérique des couloirs de l’UA». Voilà un titre qui collerait bien au mauvais feuilleton algérien de Smaïl Chergui, qui se poursuit avec ses manœuvres hostiles au Royaume.
Une série de camouflets qu’il collectionne au sein des instances de l’Organisation panafricaine, mobilisées pour la dernière ligne droite des préparatifs au sommet extraordinaire, qui réunira, le 6 décembre par visioconférence, les chefs d’Etat et de gouvernements du continent sous le thème «faire taire les armes en Afrique».
Le dernier épisode en date est encore plus pathétique que les précédents. En tant que président de la Commission Paix et Sécurité (CPS), l’Algérien a présenté les projets de déclaration et de décision du sommet, devant la 21ème session extraordinaire du Conseil exécutif rassemblant les ministres des Etats membres de l’Union.
L’exercice, pour Chergui, devait consister à une simple lecture de documents déjà approuvés par le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, mais validés également par les représentants permanents des pays membres.
Sauf que l’Algérien ne s’en est pas tenu à cet exposé – qu’il présente pourtant au nom du président de la Commission – mais s’est permis des rajouts: dans son récital, il a encore déballé toute sa littérature pro-polisario avec sa terminologie désuète évoquant «décolonisation» ou «autodétermination».
Ces références au conflit du Sahara ont pourtant été retirées du rapport préparé par Chergui et corrigé par le président de la Commission, dans un premier filtre. Les représentants permanents au sein de l’Union, de leur côté, avaient asséné une gifle à l’Algérien qui avait défié les procédures de fonctionnement de l’UA et les us diplomatiques.
Ceci en maintenant ces passages supprimés par Faki dans les documents soumis à la réunion préparatoire du Conseil des représentants permanents, constituant un deuxième filtre.
Chergui a même poussé le ridicule jusqu’à maintenir ces extraits dans la version francophone des projets de déclaration et de décision, alors que leur version anglophone ne contenait plus aucune allusion au Sahara.
Il a même mis la faute sur les traducteurs, pensant qu’il allait faire croire à ses confrères que des fonctionnaires assermentés de l’organisation pouvaient s’aventurer à inventer des passages qui n’existent pas dans des documents à soumettre aux ministres des Affaires étrangères des Etats membres – dernier filtre justement avant la présentation devant les chefs d’Etats. Il a usé de tous les moyens possibles et imaginables pour distiller par écrit son fiel.
Chergui n’a donc pu trouver mieux que de sortir du texte pour marteler dans sa prestation orale, ses passages sur le Sahara. Une manière de tendre la perche à son chef de la diplomatie, Sabri Boukadoum, qui a axé son intervention exclusivement autour du Sahara en développant outrageusement les mêmes éléments de langage que le sbire d’Alger à Addis Abeba.
Les ministres des Affaires étrangères africains ont écouté les palabres des diplomates algériens d’une oreille distraite. Personne parmi eux n’a rebondi sur la question et ils ont même préféré déprogrammer l’intervention du représentant de la pseudo RASD, qui était prévue initialement.
C’est que les diplomates en chef ont d’autres sujets sérieux et constructifs à négocier plutôt que d’évoquer une question déjà tranchée dans un précédent sommet de l’UA: le mécanisme de la Troïka admet que la résolution du conflit du Sahara est du ressort exclusif des Nations unies.
Cette indifférence à l’égard des discours hargneux des Algériens en dit long sur le niveau d’isolement de ce pays sur la scène continentale. Les diplomates africains semblent lassés des propos haineux contre le Royaume et des manœuvres qui servent uniquement l’agenda du régime algérien.
Le Maroc agit de manière pragmatique depuis son retour à l’UA et l’installation d’une représentation permanente auprès de l’organisation, dirigée actuellement par l’ambassadeur Mohamed Arrouchi, qui ne laisse plus de marge de manœuvre à Alger et au Polisario d’impliquer l’organisation dans un conflit préfabriqué dans le cadre d’une politique d’Etat visant à «affaiblir le pays voisin» comme l’ont admis des caciques du régime algérien, aujourd’hui derrière les barreaux.
Smaïl Chergui continue pourtant dans cette voie pensant qu’elle est sa meilleure bouée de sauvetage lors de son retour au pays.
Il devrait rendre incessamment son tablier de commissaire de l’UA après deux mandats passés à la tête de la Commission Paix et Sécurité où il servait outrancièrement les intérêts exclusifs d’Alger.
Une évacuation que les diplomates du continent attendent avec impatience. Mais, avant cela, ils doivent encore subir ses divagations lors de ce sommet extraordinaire du 6 décembre. C’est encore lui qui devrait présenter, cette fois-ci devant les Chefs d’États, les projets de déclaration et de décision à entériner.
Il risque là encore d’improviser ces passages si chers à Alger au sujet du Sahara, pourtant inexistants noir sur blanc. Un écervelé de cet acabit n’est pas le genre à apprendre de ses camouflets… Et s’il a pris goût aux gifles, Smaïl Chergui en recevra une cinquième, dimanche prochain.