vendredi, avril 19, 2024
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Ces millionnaires et milliardaires devant la justice pour détournement de fonds

Ces millionnaires et milliardaires devant la justice pour détournement de fonds




Parlementaires, anciens parlementaires, ministres et anciens directeurs d’établissements publics, des milliardaires sont poursuivis en justice pour corruption, dilapidation des biens publics ou mauvaise gestion.




Des têtes vont tomber. Des têtes de milliardaires surtout. C’est la saison. Le constat a été fait par le quotidien Al Akhbar qui évoque, dans son numéro du 4 au 6 décembre, des cas de plusieurs «milliardaires» poursuivis en justice notamment pour dilapidation des deniers publics.
Le quotidien cite, entre autres, l’affaire de Mohammad El Ferraâ, l’une des plus vieilles affaires de détournement de bien publics encore en justice, le cas du milliardaire sahraoui, Hassan Derham, entendu dans une affaire de mauvaise gestion ou encore le cas de l’ancien ministre chargé de la Réforme de l’administration également pour mauvaise gestion.




Entre autres cas évoqués par Al Akhbar, celui du parlementaire istiqlalien de Marrakech, Abdellatif Abdouh, poursuivi dans la fameuse affaire du Casino Saâdi. Ce dernier a d’ailleurs été condamné à cinq de prison et à une amende de 50.000 dirhams.
Un autre parlementaire, cette fois du PAM, mais dans la même région, Abderrahim El Kamel, a été condamné pour corruption par la chambre criminelle chargée des crimes financiers près la Cour d’appel de Marrakech. Il a écopé d’une peine de six ans de prison ferme et d’une amende de 600.000 dirhams. Le parlementaire occupait également le poste de président de la commune de Ouahat Sidi Brahim, précise le quotidien.




Al Akhbar a également cité dans ce dossier le cas du détournement de plus de 115 milliards de dirhams à la CNSS, une affaire qui remonte à près de 20 ans et qui a été portée devant la justice sur la base des conclusions du rapport d’une commission d’enquête parlementaire initiée par la deuxième Chambre.
Dans l’arrêt de la Cour de cassation, ultime étape de ce procès, qui vient d’être rendu, le principal accusé, Rafik Haddaoui, ancien directeur général de la CNSS, a été condamné à restituer, solidairement avec le reste des condamnés, près de 32 milliards de dirhams. Les biens des condamnés seront confisqués dans la limite des sommes jugées.




Longtemps accusé vedette d’une affaire de dilapidation de biens publics à la MGPAP (la Mutuelle générale du personnel de l’administration publique), on parle d’une somme de 1,17 milliards de dirhams qui se sont évaporés dans l’air, Mohammed El Ferraâ, ancien patron de la mutuelle de l’année 2000 à 2009, est à nouveau appelé à la barre.
L’ancien parlementaire de la CDT, principal accusé dans cette affaire, a bien été acquitté par la Cour d’appel de Rabat, en 2016. Aujourd’hui, il fait l’objet d’une enquête liée à une autre affaire de mauvaise gestion, mais cette fois en tant qu’ancien président de la commune d’Essaouira. Il sera entendu prochainement devant le Parquet près la Cour d’appel de Marrakech.




C’est également dans une affaire de gestion communale que l’ancien député socialiste, également ancien président de la commune d’El Marssa, près de Laâyoune, le milliardaire Hassan Derham, fait aujourd’hui l’objet d’un procès en justice. Tout comme c’est le cas de l’ancien ministre de la Fonction publique chargé, alors, par l’ex-chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, du dossier de la lutte contre la corruption.
Éternel président de la commune de Fkih Bensaleh, Mohamed Moubdiî, également chef du groupe parlementaire du MP à la première Chambre, vient de subir un interrogatoire d’une durée de dix heures dans les locaux de la BNPJ à Casablanca, également pour mauvaise gestion de la commune.