vendredi, mars 29, 2024
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ONU: le cannabis ne figure plus sur la liste des drogues dangereuses

Le cannabis n’est plus considéré comme un stupéfiant à risque par l’ONU: voici le vote du maroc




Mercredi 2 décembre, les pays membres de la Commission des stupéfiants des Nations unies (CND) ont décidé d’opérer des changements quant à la réglementation du cannabis au niveau international, à l’issue d’un vote historique.




Désormais, le cannabis ne figure plus sur la liste des drogues dangereuses. En effet, la CND a procédé, lors de sa 63ème session qui se déroulait à Vienne, à son reclassement hors de cette catégorie après avoir examiné les recommandations de 2019 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui fournissent une expertise technique sur les médicaments à l’ONU, et en l’occurrence sur la marijuana et ses dérivés. Parmi les points soulevés par l’OMS, le fait que le cannabidiol (CBD), un composant non-intoxiquant qui n’est pas soumis aux contrôles internationaux.




Il joue un rôle essentiel, surtout dans les thérapies de bien-être; il est au cœur d’une industrie fructueuse de près d’un milliard de dollars. Jusqu’à présent, et depuis 59 ans, la marijuana figurait aux côtés d’opioïdes mortels et addictifs, tels que l’héroïne, dans le tableau IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961. Cette annexe où figurait le cannabis depuis près d’un demi siècle est réservée aux substances les plus dangereuses qui ont une valeur médicale ou thérapeutique extrêmement limitée. Ce vote s’est soldé par 27 voix pour, 25 contre et une abstention.




Il permet ainsi de retirer le cannabis de cette liste et d’ouvrir la porte à la reconnaissance du potentiel médicinal et thérapeutique de cette drogue. Une belle avancée en vue de la légalisation du cannabis à des fins médicales et peut-être même récréatif. Selon les Nations unies, ils sont plus de 50 pays à avoir adopté des programmes de cannabis médicinal, précisant par ailleurs que «le Canada, l’Uruguay et 15 Etats américains ont légalisé son usage récréatif» et que «le Mexique et le Luxembourg sont sur le point de devenir les troisième et quatrième pays à le faire».




Du côté des votes
Suite au vote de ce mercredi, selon le communiqué des Nations unies, «l’Equateur a soutenu toutes les recommandations de l’OMS et a exhorté à ce que la production, la vente et l’utilisation de cannabis aient un cadre réglementaire garantissant les bonnes pratiques, la qualité, l’innovation et le développement de la recherche». Le Maroc est quant à lui le seul pays de la région MENA à avoir voté pour le retrait du cannabis de la liste des drogues dures, contrairement à l’Algérie, l’Egypte, l’Irak, la Libye et la Turquie qui, eux, ont voté contre.




Toujours du côté des opposants à ce retrait, on retrouve le Chili qui, selon les Nations unies, considère qu’«il existe une relation directe entre la consommation de cannabis et l’augmentation des risques de souffrir de dépression, de déficit cognitif, d’anxiété, de symptômes psychotiques, entre autres», ou bien encore le Japon qui déclare, de son côté, que l’usage non médical de la plante «pourrait avoir des effets négatifs sur la santé et sur la société, en particulier chez les plus jeunes».