jeudi, avril 25, 2024
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Le Maroc va ratifier l’Accord de la Zone de libre-échange continentale africaine

ZLECAF: Le Maroc sur le point de ratifier l’accord




Le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, Mohcine Jazouli, a réaffirmé l’attachement du Maroc à mettre en œuvre l’Accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), qui doit être lancée en janvier 2021.




Intervenant dans le cadre des travaux du 13ème sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur l’Accord de la ZLECAF, en réunion virtuelle, le ministre a déclaré que le Maroc était sur le point de ratifier l’accord de création de la zone de libre échange, qui, a-t-il dit, « permettra de déployer la vision du Roi Mohammed VI pour l’Afrique ».
Et de préciser que le démarrage officiel des échanges commerciaux dans la ZLECAF s’inscrit dans le cadre de la vision royale, en permettant aux entrepreneurs et aux investisseurs marocains de rayonner dans une zone de plus de 1,2 milliard d’individus et de 2,5 milliards à l’horizon de 2050.
Le 1er janvier 2021, a-t-il insisté, « pour nous tous Africains, un nouveau pallier sur le chemin de l’unité et de l’intégration du continent ». Mohcine Jazouli a, en outre, fait savoir que le Maroc a décidé de faire du développement socio-économique de l’Afrique l’une de ses priorité.




En ce sens que les deux tiers des investissements directs à l’étranger (IDE) du Maroc sont concentrés sur l’Afrique. En effet, depuis 2008, le Royaume a investi plus de 3 milliards de dollars sur le continent et devient, aujourd’hui, le plus grand investisseur africain en Afrique de l’Ouest et le deuxième plus grand investisseur africain sur l’ensemble du continent.
« Ce nouvel espace que nous créons ensemble » nous offre la possibilité de transformer sur place les matières premières dont regorge l’Afrique et « d’accélérer la mise en œuvre d’une base industrielle africaine pour répondre à nos besoins », a encore indiqué le ministre délégué.
Il a noté qu’il s’agit d’abord et avant tout un espace de complémentarité par la création de pôles de croissance régionaux interconnectés et un espace propice aux avantages comparatifs, ainsi qu’une utilité nouvelle aux Communautés économiques régionales (CER) et à l’intégration africaine.




Si elle est un risque à prendre pour certains, la ZLECAF est avant tout des opportunités d’emploi pour les 12 millions de personnes qui rejoignent chaque année le marché du travail, a-t-il mis en avant.
Pour lui, la ZLECAF libérera le génie créatif africain, créera des ponts entre les régions et facilitera le commerce intrarégional et accélérera l’intégration des CER, qui ont d’ailleurs été expressément reconnues par l’Accord de la ZLECAf comme piliers indicatifs, notant que ce sont là des opportunités formidables, mais aussi des défis de taille, pour rattraper les fragilités.
Ces fragilités, a-t-il détaillés, consistent en la faiblesse des relations commerciales entre pays africains, estimées actuellement à 16% seulement, le taux d’industrialisation du continent africain, qui pèse moins de 2% dans la valeur ajoutée manufacturière mondiale et la dépendance persistante aux matières premières qui entretient une vulnérabilité économique du fait de la volatilité des prix.




Pour rappel, le Royaume du Maroc, qui avait signé l’accord de création de la ZLECAF en mars 2018, a toujours exprimé son attachement à la création de cette zone de libre échange continentale qui s’inscrit dans le cadre de la vision royale.
Pour ce sommet extraordinaire qui se déroule par visioconférence, les dirigeants des États et gouvernements de 54 États membres de l’Union africaine (UA) se sont réunis pour examiner et faire avancer le projet de lancement de la zone de libre échange continentale africaine de manière à ce que le lancement officiel des échanges commerciaux sous la ZLECAF puisse se faire le 1er janvier 2021.
Les membres de la zone pourront déployer leurs investissements et leurs projets dans une zone de plus de 1,2 milliard d’individus et de 2,5 milliards à l’horizon de 2050. Selon Mohcine Jazouli, la mise en œuvre de cet accord sera un pilier de l’intégration économique africaine.