mercredi, avril 24, 2024
Société

Belgique: Démission du vice-président de l’EMB, soupçonné d’espionnage pour le Maroc

Belgique: Soupçonné d’espionnage pour le Maroc, le vice-président de l’EMB démissionne




L’ancien président et actuellement vice-président de l’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB), Salah Echallaoui, a démission de son poste, ce mardi 12 décembre, quelques jours après avoir été soupçonné d’espionnage pour le compte du Maroc depuis la Grande mosquée de Bruxelles.




Figure emblématique de l’EMB ces dernières années, il fait partie de trois personnes désignées dans des rapports sécuritaires, soumis au ministre de la Justice.
Dans une lettre consultée par la rédaction de Lalibre et dans la continuité de la réaction de l’institution à ces propos, Salah Echallaoui a déploré les accusations du ministre et contesté les ingérences marocaines évoquées par la Sûreté de l’État.
«Je vais me consacrer à la défense de mes droits, de ma dignité, et de mon honneur», a-t-il écrit, dénonçant «les propos diffusés par les différents canaux de la presse.




Ils révèlent une rupture radicale du ministère de la Justice avec une certaine tradition» en Belgique. Le ministre Vincent Van Quickenborne (Open VLD) a exprimé, avant cela, son intention de remplacer les décideurs de l’Exécutif des musulmans de Belgique.
Les rapports lui ayant été adressés suggère que l’ingérence saoudienne dans la gestion du culte musulman en Belgique risquait, à travers ces figures-là, d’être reproduite par le Maroc.
Principalement visé, Salah Echallaoui a indiqué avoir «toujours affirmé publiquement que les dossiers se gèrent dans la plus grande neutralité.




Ils se gèrent dans la transparence indépendamment de toute influence étrangère».
«Aujourd’hui, en défendant un islam en phase avec nos valeurs démocratiques, je subis tous les jours des pressions et de sérieuses menaces qui émanent de nombreuses personnes dont les méthodes et les allégeances demeurent plus que suspectes», a encore dénoncé le responsable, déplorant «un véritable lynchage public».
Cette démission intervient au moment où l’EMB se penche sur le renouvellement de ses membres, leur mandat de six ans étant arrivé à terme, conformément au règlement interne.