(Vidéo) Tuez les juifs, écorchez-les: une chanson de l’armée algérienne créé la polémique
(Vidéo) «Prenez les armes. Tuez et écorchez les juifs!»: la chanson de l’armée algérienne pour motiver ses troupes
Sous prétexte de défendre la Palestine, l’armée algérienne nourrit un antisémitisme décomplexé et abominable. Comment David Keene, le lobbyiste en chef d’Alger à Washington va-t-il justifier auprès des médias et sénateurs américains que l’armée algérienne appelle à écorcher les Juifs?
Diffusée sur la chaîne d’information israélienne I24, une vidéo, qui date de 2015, apporte aujourd’hui un précieux éclairage sur le pourquoi du comment du ressentiment du régime algérien à l’encontre du Maroc, après l’annonce de la reprise de ses relations avec Israël.
Car, à ce jour, l’hostilité affichée par le voisin de l’Est à cette nouvelle est à ce point virulente qu’une circulaire a été émise par les autorités gouvernementales algériennes et diffusée à tous les imams du pays afin que ceux-ci accordent leur violon lors du prêche du vendredi 18 décembre afin de dénoncer la reprise des relations entre le Maroc et Israël.
Dans cette même circulaire, on ne manque pas par ailleurs de rappeler le rôle de défenseur des causes justes que veut endosser l’Algérie, pays aux valeurs profondément humanistes… Le soutien à la Palestine n’est toutefois qu’un expédient pour faire passer la pilule d’un antisémitisme abject, non pas contre les sionistes ou même les Israéliens, mais contre les juifs.
«Tuez les juifs», la chanson douce de l’armée algérienne
Un petit bond dans le temps, cinq ans en arrière, date de réalisation de cette vidéo met à nu l’une des chansons qui galvanisent le mieux l’ardeur des soldats algériens. On découvre ainsi dans ces images que le cri de motivation des troupes algériennes est intimement lié à l’appel au meurtre des Juifs.
Dans cet exercice de marche ordonnée de la gendarmerie nationale algérienne, les gendarmes utilisent en effet le terme «alyahoud» (qui signifie en arabe les Juifs), pour se motiver et scandent des appels au meurtre: «Oh arabes, fils d’arabes. Marchez et pointez vos armes vers les Juifs. Pour les tuer. Les abattre. Les écorcher…». Comme le souligne pertinemment le journaliste de l’émission d’information, la sémantique employée est très importante.
Car il ne s’agit pas ici des Israéliens (al israiliyine en arabe) ou des sionistes (assahayina), mais bien des Juifs (al yahoud). Et la différence est à ce point importante qu’on ne saurait se tromper de mots. C’est donc bien d’un antisémitisme, dans ce qu’il a produit de plus abject dans l’Histoire, dont est biberonnée l’armée algérienne.
La mémoire bafouée des Juifs d’Algérie, ces patriotes reniés par l’armée
Pire encore, ces images glaçantes comme on le souligne dans l’émission datent du 1er novembre 2015, et ont été filmées à l’occasion d’une fête nationale commémorant la libération algérienne. Un comble et surtout un camouflet douloureux à la mémoire des Juifs algériens qui se sont battus pour la libération de leur pays en se rangeant du côté du FLN.
Mais ce ne sera pas leur première déception. Car l’Algérie indépendante ne sera pas celle pour laquelle ils ont lutté et c’est la mort dans l’âme qu’ils ont dû quitter leur pays.
Suite à la diffusion de cette vidéo monstrueuse, Mohamed Sifaoui, journaliste, réalisateur et écrivain franco-algérien, a écrit sur sa page Facebook: «J’ai honte pour ce pays qui fut jadis le mien et qui a vendu son âme et ses valeurs à l’idéologie wahabbite, au nationalisme arabe nassérien et aux frères musulmans.
J’ai honte pour ce pays méditerranéen, berbère, arabisé et islamisé de force, qui est devenu islamiste, intolérant, corrompu et antisémite alors qu’il a payé un lourd tribut durant les années 1990 face à l’hydre islamo-terroriste.
Pardon à tous les porteurs de valise et à tous les amis de l’Algérie indépendante, notamment les non musulmans d’entre eux, qui ont mis leur vie en danger et qui ont hypothéqué leur jeunesse pour que l’Algérie soit libre et indépendante, mais aussi laïque, sociale, populaire et démocratique.
Pardon surtout à mon ami Simon Blumental, aujourd’hui décédé, qui fut un ami de Mohamed Boudiaf et de tous les Algériens libres. Il était aussi communiste et juif. Lui s’était engagé pour l’indépendance de l’Algérie quand certains de ceux qui dirigent aujourd’hui l’armée algérienne étaient encore des caporaux de l’armée coloniale. J’ai honte».
David Keene, défenseur de l’indéfendable
Que l’on se rende un peu compte, l’état-major de l’armée algérienne galvanise l’ardeur des troupes par des appels à tuer les Juifs. Le lobbyiste David Keene, engagé moyennant rétribution par le gouvernement algérien, est très actif à Washington après la reconnaissance par les États-Unis d’Amérique de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
David Keene explique à ses interlocuteurs que la décision du président Donald Trump va porter préjudice aux intérêts américains en Algérie. Il brosse à ses interlocuteurs le portrait d’une Algérie humaniste qui soutient le Polisario parce qu’elle défend le principe de l’autodétermination et est en phase avec des valeurs qui font honneur aux droits humains.
La question qui se pose aujourd’hui, c’est comment cet ami très proche de John Bolton, inconsolable depuis que Donald Tump l’a viré du poste de conseiller pour la sécurité intérieure, va expliquer à ses interlocuteurs américains que l’armée algérienne humaniste, qui dirige ce pays, a composé des chansons qui exhortent à tuer et à écorcher les Juifs.