vendredi, avril 19, 2024
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L'ancien ministre des Affaires étrangères tunisien explique pourquoi la Tunisie soutient le Maroc contre l'Algérie

L’ancien ministre des Affaires étrangères tunisien explique pourquoi la Tunisie soutient le Maroc contre l’Algérie




«Le Maroc est dans la ligne de mire du régime militaire algérien», affirme Ahmed Ounaies, ancien ministre des Affaires étrangères tunisien. Ce dernier salue la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara qui est une «victoire qui va préserver tous les pays du Maghreb de l’Algérie».





Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Al Ayyam, l’ancien diplomate tunisien a dénoncé les visées hégémoniques de l’Algérie. «Par chance, le royaume du Maroc a pu faire face à cette politique hégémonique avec tous les moyens dont il disposait.
Grâce à Dieu, le royaume du Maroc, qui est fondé sur des bases solides, est toujours là, stable et inébranlable», s’est-il félicité, affirmant que depuis l’attaque d’Amgala, le régime algérien ne cesse de manœuvrer pour détruire le Maroc comme il a déjà fait tomber le régime d’Ould Dadda.




Pour le responsable tunisien, la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara «est une victoire pour nous tous». «C’est une victoire qui va nous préserver tous (de l’Algérie). C’est pour cela que nous soutenons et appuyons le royaume du Maroc», a-t-il dit. Selon lui, si le Maroc tombait, ce serait le tour de la Tunisie.
M. Ounaies a rappelé comment l’Algérie avait fait pression sur l’ancien président Habib Bourguiba jusqu’à lui arracher une partie du territoire tunisien. L’ancien ambassadeur à Moscou a également soutenu la position de l’ancien président tunisien Moncef Merzouki sur la question du Maghreb.




«En Tunisie, nous n’accepterons pas un Maghreb à six États, tout comme nous rejetons l’hégémonie du régime des militaires algérien», a-t-il martelé. «La Tunisie n’a jamais cru en l’existence d’une entité sahraouie, nous croyons en l’accord de Marrakech (en 1989) qui a réuni cinq pays.
Et si nous veillons aujourd’hui à la stabilité et à la préservation de l’intégrité des cinq pays, nous pourrons obtenir un Maghreb équilibré et construire un marché commun et, par-delà, bâtir la prospérité économique de la région», a poursuivi l’ancien diplomate.