Le Maroc, hub de la coopération américaine avec l’Afrique
Le Maroc, hub de la coopération américaine avec l’Afrique
La consolidation de la coopération entre le Maroc et les États Unis vient renforcer la position du Royaume en tant que hub régional et porte d’entrée des entreprises américaines désireuses de pénétrer le continent africain.
Après la décision de l’ouverture d’un consulat des États-Unis à Dakhla, qui permettra selon les analystes d’attirer davantage d’IDE, la signature de deux accords de coopération destinés à promouvoir les investissements au Maroc et en Afrique, vient renforcer la position du Royaume en tant que leader régional et poser les jalons d’un partenariat stratégique ambitieux pour booster les échanges commerciaux entre les États-Unis, le Maroc et le reste du continent africain.
Ces initiatives qui mobilisent un montant de 5 milliards de dollars visent des secteurs d’investissement prioritaires, avec une prédilection pour les énergies renouvelables, la santé et le tourisme. Il s’agit notamment d’apporter un appui dans des projets d’investissements identifiés par les deux pays, portant sur l’agriculture, l’accès au financement.
Mais aussi le tourisme, l’infrastructure, les PME, la restructuration industrielle ainsi que l’innovation et les nouvelles technologie. L’ouverture de la toute première antenne de l’initiative Prosper Africa en Afrique du Nord vient également renforcer cette coopération, dont l’objectif est d’accroître le commerce et les investissements bilatéraux entre les États-Unis et Maroc et dans toute l’Afrique du Nord, contribuant ainsi à soutenir le développement économique de la région.
Approché par la MAP, le président fondateur de l’Institut Amadeus, Brahim Fassi Fihri, a souligné que le renforcement de la coopération entre les deux pays est « le couronnement de la relation d’exception » qui lie Rabat à Washington, faisant savoir que les investissements américains permettront de renforcer l’attractivité économique du Royaume.
Mais aussi de confirmer le positionnement du Maroc en tant que hub africain en matière d’investissements internationaux. « L’ouverture d’un consulat à Dakhla, une représentation diplomatique à portée économique, servira de point de relai opérationnel aux opérateurs économiques américains et aux institutions économiques privées ou publiques américaines souhaitant investir dans les Provinces du Sud », a estimé M. Fassi Fihri.
Le consulat américain à Dakhla viendra donc pleinement renforcer le dispositif institutionnel marocain de promotion des investissements et du commerce avec les États-Unis, a relevé M. Fassi Fihri, notant que la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara clôt définitivement le faux-débat sur l’éligibilité des produits originaires des Provinces du Sud.
Ils pourront, sans aucune forme de distinction particulière, pleinement bénéficier de l’Accord de libre-échange (FTA). « Les investissements américains viendront consolider davantage la position du Maroc, premier récipiendaire africain en termes d’IDE. La capacité de projection économique du Royaume vers son continent d’appartenance sera renforcée à travers l’émergence du pôle de Dakhla, comme point de départ naturel de cette projection », s’est réjoui le président de l’Institut.
Dakhla, a-t-il poursuivi, servira également de plateforme commerciale et logistique pour les produits originaires d’Afrique de l’Ouest, facilitant ainsi leur transit vers les marchés européens et nord-américains. Selon lui, la nouvelle donne économique et diplomatique au Sahara profitera aux Provinces du Sud.
Mais également à l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, tant sur le plan de l’investissement, des infrastructures, de la connectivité que de la fluidité du commerce. Mobilisant 5 milliards de dollars, les investissements américains porteront sur plusieurs secteurs stratégiques comme les énergies renouvelables, les infrastructures, le tourisme, l’innovation ou le soutien aux PME, a-t-il relevé.
Et de poursuivre que ces investissements viendront booster l’activité économique, favoriser la création de milliers d’emplois pérennes et auront un impact majeur sur le développement socioéconomique dans l’ensemble du Royaume. « La nouvelle donne économique et diplomatique permettra également d’accélérer la mise en œuvre de projets d’infrastructures structurants d’envergure », a-t-il dit.