La droite espagnole inquiète sur le transfert supposé d’une base US au Maroc
Inquiétudes de la droite espagnole sur le transfert supposé d’une base US au Royaume du Maroc
Sur les traces de Vox, le Parti Populaire s’est emparé du supposé transfert de la base américaine de Rota vers le Maroc. Les députés de la première force de l’opposition à la Chambre des représentants ont déposé ce mercredi une question demandant au gouvernement de coalition de gauche «s’il est au courant des intentions des États-Unis de procéder au déplacement de ses troupes installés à Rota vers le Maroc», rapporte un média ibérique.
Le PP demande également si l’administration Trump a déjà proposé «une révision de l’accord de coopération militaire» signé entre les deux parties en 1988, amendé en 2002 et 2012, et qui expirera en mai prochain.
Le groupe des députés du PP réclame du cabinet de Pedro Sanchez de clarifier «les efforts diplomatiques» qu’il est en train d’entreprendre en vue de garantir la présence des militaires américains à Rota.
Le PP estime que sous l’actuel gouvernement PSOE-Podemos «l’Espagne a perdu de son influence géopolitique comme point essentiel dans la défense de l’Europe et de la Méditerranée».
Force est de constater que la question des parlementaires du PP a une forte tonalité géostratégique. Elle diffère de l’intervention de Vox à la Commission de Défense, plutôt axée sur la facture économique d’un éventuel déménagement de la base molitaire US.
Le député de Vox, Agustin Rosety, a avancé que les pertes seraient de l’ordre de 600 millions euros par an pour l’économie de la région de Cadiz.
Ces deux sorties des représentants de la droite classique et de l’extrême droite portant sur le même sujet, interviennent alors que la ministre des Affaires étrangères a clairement démenti la rumeur, le lundi 4 janvier.
«Rota ne court aucun danger (…) et il n’y a aucun risque à craindre pour son avenir», a annoncé Arancha Gonzalez Laya dans une interview qu’elle avait accordée à Canal Sur Radio.
Pour sa part, la ministre de la Défense, Margarita Robles, a affirmé le 13 décembre que son gouvernement qu’«il n’y a eu aucune remise en question des bases de Morón et de Rota».
La question des bases américaines en Espagne a été au menu des entretiens entre Pedro Sanchez et le président sortant Donald Trump en marge du sommet de l’OTAN organisé les 3 et 4 décembre 2019 à Londres.