Des inondations à Mohammédia
Mohammédia sous les eaux et le spectre des inondations de 2002
Les précipitations qu’a connues Mohammédia et sa région ont rappelé les frayeurs des inondations de 2002. La ville aujourd’hui dotée en principe d’une imposante infrastructure qui la protège contre des crues importantes, n’a pas pour autant défini, un plan anti-inondation pour la ville en elle-même.
Si les deux ouvrages mis en place fin 2002 protègent la ville contre les crues des oueds El Malah et Nfifikh, les infrastructures de la ville ne permettent pas cependant d’être épargnées de fortes pluies qui s’abattent actuellement surtout si elles perdurent comme annoncé.
Le canal de délestage sur Mohammédia, reste efficace pour l’heure du moins pour ce qui est de la protection contre les précipitations en tenant compte des précautions d’usage. Mais il n’a pas fallu longtemps pour se rendre compte de certains dysfonctionnements surtout après les fortes averses qui se sont abattues sur la ville et qui ne sont pas prêtes de s’arrêter si l’on se fie à Dame Météo.
Aussi certaines avenues de Mohammédia se sont transformés dès que les pluies torrentielles ont donné leur la, en grandes mares bloquant, passages, artères et routes, provoquant de gros embouteilleges.
Ceci en noyant même les véhicules en certains lieux de la cité. Pire Mohammédia était même coupée de la métropole casablancaise. Route côtière et autoroute impraticables par endroits isolaient la ville. Le trafic ferroviaire n’y a pas échappé perturbé en cela par les intempéries.
En ville, d’importants dégâts matériels ont été signalés aussi bien dans le secteur public que privés de nombreux commerces et habitations ayant été inondés rendant la situation encore plus critique.
C’est le cas pour la ville haute dans les quartiers populaires d’El Alia et d’El Hassania ou même dans des carrefours de la basse ville où l’évacuation des eaux est obstruée et ce par manque d’entretien. Dame Lydec du coup, se rappelant soudainement aux bons souvenirs de les habitants de la cité des fleurs. Les communes environnantes Ben Ykhlef, Mansouriah, Chellalat ou encore Aîn Harrouda n’ont pas été non plus épargnées.
Si l’institution de la régie de l’eau et de l’électricité est de moins en moins populaire aux yeux des Fédalis, elle n’est pas la seule en cause.
C’est au système de gouvernance de la ville en entier (autorités et élus) ne que les citoyens sinistrés leur font savoir leur désarroi, en dénonçant à travers le réseautage social et autres, les tares de la ville, des vulnérabilités dévoilées en l’espace de deux jours de précipitation et qui en l’absence de moyens et souvent d’entretiens auraient pu être évitées.
À travers les ouvrages de fin 2002, on a voulu protéger la Mohammédia industrielle. Malheureusement, ils n’assurent pas avec toute la bonne volonté de leurs concepteurs une protection à 100% de la ville plus particulièrement contre les inondations, d’où la nécessité d’intervenir en mettant en place un programme de résilience urbaine.
Mais pour le moment on en est pas là, car Mohammédia croupit sous les eaux et l’heure est à l’urgence et au « bricolage ». À Casablanca, où il est tombé un record de trombes d’eau dans la nuit de ce mercredi et en ce matin de jeudi, les écoles ont été fermées.
Depuis mardi, le Maroc subit de fortes précipitations qui ont conduit à des coupures d’électricité, notamment à Casablanca où au moins deux établissements de la mission française ont été fermés notamment le lycée Lyautey, ainsi que l’école Molière, la direction a adressé des courriels aux parents d’élèves afin de les informer de la fermeture indéterminée des deux établissements au regard des dégâts subis suite aux pluies torrentielles jusqu’à nouvel ordre, cela veut tou.
Salé n’est pas en reste nous dit-on et d’autres villes connaitraient le même sort que Mohammédia, Casablanca etc.