jeudi, mars 28, 2024
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Les relations maroco-américaines évoluent à une cadence «sans précédent»

Nasser Bourita: les relations maroco-américaines évoluent à une cadence «sans précédent»




Les relations maroco-américaines évoluent à une cadence «sans précédent» selon la vision du Roi Mohammed VI et en coordination avec l’administration américaine, a affirmé, dimanche à Dakhla, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.




Ces relations ont connu ces dernières années une évolution très importante, à travers les visites de délégations de haut niveau des États-Unis d’Amérique, la signature de plusieurs conventions relatives au développement du commerce et la coordination entre les deux pays, a souligné Bourita lors d’un point de presse conjoint, à l’issue de ses entretiens avec le Sous-secrétaire d’Etat américain en charge des questions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, David Schenker.
Bourita a noté également que ces liens historiques sont basés sur les valeurs et intérêts communs et une vision cohérente sur plusieurs questions internationales, faisant observer que la force de cette relation réside dans le fait que le Maroc est le seul pays de la région à disposer de mécanismes sans précédent dans ses relations avec les États-Unis. Les deux pays sont liés par un accord de libre-échange.




Mais aussi par un dialogue stratégique, des programmes de coopération, ainsi qu’une série d’accords dans les domaines commercial et culturel, s’est réjoui le ministre, rappelant que le Maroc a été promu au statut d’allié stratégique des États-Unis hors OTAN. Il a dans ce sens fait savoir que tous ces mécanismes donnent à ces liens un caractère particulier et distingué, rappelant le souci permanent du Souverain de s’ouvrir sur de nouveaux partenaires, tout en consolidant davantage les relations avec ses partenaires historiques.
« Les États-Unis ont toujours été un partenaire exceptionnel du Maroc sur toutes les questions », a-t-il ajouté, soulignant que les relations entre les deux pays reposent sur quatre fondements. Le premier porte sur la composante politique et diplomatique, à travers le dialogue stratégique et la coordination des positions des deux pays.




Ceux-ci partagent la même vision sur un certain nombre de questions internationales, tandis que le deuxième est basé sur la coopération sécuritaire et militaire entre les deux pays dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, en plus de la coordination entre les services sécuritaires maroco-américains, en faveur de la paix et de la stabilité.
Dans ce sillage, il a souligné que le Maroc a toujours été un hub de stabilité en Afrique du Nord et au Sahel et un acteur central dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé à travers le monde, rappelant que, sur instructions du Roi, un accord qui s’étale sur 10 ans dans le domaine militaire a été signé en octobre entre les États-Unis et le Royaume du Maroc, dans la mesure où la commission consultative militaire se réunira la semaine prochaine, pour la mise en œuvre des éléments de cet accord.




Concernant le troisième axe économique, Bourita a mis l’accent sur l’accord de libre-échange ayant permis de quadrupler le volume des échanges bilatéraux depuis sa signature, passant d’un milliard et demi à plus de cinq milliards de dollars en termes d’échanges commerciaux qui vont se développer prochainement vers l’Afrique, faisant savoir que l’ouverture du consulat général des États-Unis d’Amérique à Dakhla concrétise cette vision vers la profondeur africaine dans les domaines du commerce et de l’investissement.
Quant au quatrième pilier, qui est la composante humaine, il comprend des éléments liés à la formation, à travers quatre ou cinq écoles américaines dans les villes du Royaume, ainsi que des accords dans le domaine culturel et des bourses pour les Marocains aux États-Unis, ce qui va contribuer à créer une entente sur le plan humain entre les États-Unis et le Royaume du Maroc.