vendredi, novembre 22, 2024
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L’arrivée de la nouvelle administration américaine est suivie par les Marocains avec grand intérêt

Au Maroc, voici pourquoi la prise de fonction d’un président US n’a jamais été suivie avec autant d’intérêt




Dans quelques jours, le nouveau président américain prendra fonction. Vu le grand tournant que les relations entre les deux pays ont pris ces dernières semaines, l’arrivée de la nouvelle administration est suivie par les Marocains avec grand intérêt.




Dans quelques jours, le 20 janvier, un nouveau locataire s’installe à la Maison blanche. Un évènement très suivi. Bien plus, la prise de fonction d’un président américain n’a jamais été autant suivie au Maroc. Il faut dire que les relations entre les deux pays ont connu un bond en avant jamais égalé.
Depuis le 10 décembre, date à laquelle le président des États-Unis a reconnu, via une proclamation présidentielle, la marocanité du Sahara, les événements se sont succédé à une cadence inédite, commente l’hebdomadaire La Vie éco. De la signature de la déclaration tripartite avec Israël, quelques jours plus tard, les Etats-Unis ont enchaîné avec l’envoi d’une délégation diplomatique de haut niveau à Laâyoune.




Mais aussi à Dakhla, ville dans laquelle ce pays a entamé les démarches d’ouverture d’un consulat général. Cela s’est passé en fin de semaine dernière. Moins de 24 heures plus tard, une autre délégation de haut niveau, militaire cette fois, est arrivée à Rabat pour participer à la 11e session du DCC (comité consultatif de défense) maroco-américain.
Réunion pendant laquelle le Maroc a invité le Département de la défense américain à explorer les opportunités de collaboration pour l’implantation dans le Royaume de projets conjoints d’industrie de défense. Ce tournant a incité les Marocains à guetter les premières décisions, discours et actes du nouveau président, surtout en termes de politique étrangère.




De même que l’on s’est également intéressé, de ce côté de l’Atlantique, à l’identité des hommes et femmes qui vont gouverner avec le nouveau président. Les premiers noms avancés pour occuper les postes clés dans la nouvelle administration n’inspirent jusque-là pas d’inquiétude, relève-t-on.
C’est le cas pour le futur secrétaire d’Etat et ses adjoints, les responsables de la sécurité intérieure ou encore la représentante permanente aux Nations Unies. C’est cette dernière qui rédige d’ailleurs l’avant-projet de résolution du conseil de sécurité relative au Sahara. Comme tout le monde le sait, ce sont les États-Unis qui assument, en effet, la fonction du «Pen holder» au sein du club des amis du Sahara.




Revenant justement sur la décision américaine, qui est une décision souveraine, de reconnaître la marocanité du Sahara, l’hebdomadaire souligne d’abord qu’elle n’a pas été prise du jour au lendemain et que c’est un processus qui a pris des années. Ensuite, et c’est très important, comme le souligne une source diplomatique citée par l’hebdomadaire, les États-Unis reconnaissent aussi la marocanité de la zone située au-delà du dispositif de sécurité, dite «zone tampon» et qualifiée de «territoire libéré» par le Polisario.
Bien sûr, les États-Unis considèrent désormais que le plan d’autonomie présenté par le Royaume du Maroc est la seule et unique base de règlement de ce conflit. Pour le reste, comme le laissent entendre de nombreux analystes, il y a une chose que beaucoup de gens ignorent.




C’est que les relations entre le Maroc et les Démocrates ont toujours été excellentes. Contrairement aux Républicains, ne serait-ce que parce que ces derniers ont beaucoup d’intérêts, pétroliers s’entend, avec l’Algérie. Ainsi, «l’arrivée à la Maison blanche des Démocrates ne doit en rien inquiéter le Maroc, ses intérêts ne sont pas en danger, d’autant que les positions de ces derniers ont toujours été favorables au Royaume.
C’est d’ailleurs parmi les Républicains, très influencés par le lobby pétrolier, que l’Algérie, et donc le Polisario, compte des appuis», souligne un connaisseur du dossier cité par La Vie éco. De toutes les manières, conclut l’hebdomadaire citant un ancien diplomate, en politique étrangère américaine, il y a certains déterminants qui ne se modifient pas avec le changement d’administration.