Sahara: le succès historique du Maroc fait tomber la tête du contre-espionnage extérieur algérien
Algérie : Le succès historique du Maroc dans le dossier du Sahara fait tomber la tête du contre-espionnage extérieur
Le chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Saïd Chengriha, vient de procéder officiellement à la nomination du général à la retraite Nour-Eddine Mekri alias Mahfoudh à la tête de la stratégique Direction de la Documentation et de la Sécurité Extérieure, la DDSE. Mahfoudh, remplace le général-major Mohamed Bouzit, dit Youcef, un proche du président Abdelmajid Tebboune, nommé à la tête du service contre-espionnage algérien en avril 2020.
La crise institutionnelle en l’Algérie s’enlise et enfonce jour après jour le pays dans l’inconnu. L’absence du président Abdelmajid Tebboune, pour des raisons de santé, fait planer le spectre d’une vacance du pouvoir à Alger qui se manifeste entre autres par une instabilité des instituions sécuritaires du pays.
Cette instabilité s’est manifestée aujourd’hui par l’annonce d’un changement majeur dans la gouvernance de la Direction de la Documentation et de la Sécurité Extérieure, les services d’espionnage algériens à l’étranger. Moins de neuf mois après sa nomination à la tête de cette direction, le général-major Mohamed Bouzit, dit Youcef, a été envoyé à la retraite.
Il est remplacé par un autre retraité, Nour-Eddine Mekri alias Mahfoudh. Ce dernier a été jusqu’à 2015 le directeur des relations extérieures et de la coopération (DREC) au ministère de la Défense algérien et un ancien officier du Département du renseignement et de la sécurité (DRS). Mohamed Bouzit, le général limogé, avait occupé le poste de chef de la sécurité extérieure du pays de septembre 2013 au mois de mars 2019.
Il avait été évincé une première fois à la veille de la chute du président Abdelaziz Bouteflika sur ordre du frère du président Saïd Bouteflika, avant sa réinstallation un an plus tard par Tebboune. Le nouveau président algérien avait fait appel à ses services entre autres pour la gestion de la crise libyenne.
Une fin de carrière cahoteuse
Il s’agit d’une fin de carrière cahoteuse. Celui dont on disait le plus grand bien dans les cercles du renseignement algérien a payé cash les déconvenues diplomatiques de son pays autant sur le dossier du Sahara occidental que de celui de la Libye.
En effet, le Maroc, sous la conduite du roi Mohammed VI s’est distingué par une efficacité diplomatique et un pragmatisme très fructueux lui offrant un prestige international dépassant largement son poids démographique et économique, si l’on compare avec les gros moyens de son « adversaire » algérien.
La percée historique du Royaume sur le dossier du Sahara, couronnée par la reconnaissance officielle des États-Unis de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud et son leadership éprouvé dans la gestion politique et pacifiste de la crise libyenne, passent mal, très mal chez les généraux algériens qui ont construit leur légitimité autour de conflits et de tension avec leurs voisins.
Passation des consignes
La passation des consignes entre Nour-Eddine Mekri alias Mahfoudh et Mohamed Bouzit, dit Youcef, doit se faire le mardi 19 janvier, d’après des sources bien informées auprès du ministère de la Défense algérien.
Ce changement est une preuve supplémentaire du retour en force des hommes du général Mohamed Mediène alias Toufik.
Avec le retour dans le pays de l’ancien puissant ministre de la Défense, le Général Khalid Nezar condamné par contumace à 20 ans de prison et la libération pour raison de santé de l’ancien chef des services de renseignements Mohamed Mediene, le régime algérien, en mal de solutions pour sortir le pays de sa crise, profite du chaos pour revenir sur toutes les décisions prises par feu Général Gaid Salah après la chute du clan Bouteflika.