vendredi, avril 26, 2024
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36 organisations de 13 pays portent plainte contre la France pour islamophobie et discrimination contre les musulmans

La France visée par une plainte pour islamophobie et discrimination contre les musulmans




Plus d’une trentaine d’ONG attaquent la France devant le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies pour islamophobie et discrimination contre les musulmans.




En tout, 36 organisations issues de 13 pays ont déposé une plainte médico-légale contre la France auprès du Conseil des droits de l’Homme (CDH) des Nations unies. À l’unisson, elles lui demandent d’ouvrir des procédures d’infraction officielles contre le gouvernement français à qui elles reprochent ses agissements et politiques à l’égard de la communauté musulmane.
Aussi, demandent-elles au CDH de veiller à ce que la France « promulgue ou abroge, le cas échéant, une législation interdisant toute nouvelle discrimination à l’égard des musulmans ». « La plainte souligne que les actions du gouvernement français ont tacitement soutenu la publication de caricatures dégradantes.




Celles qui dépeignent le Prophète Mohammad, la plainte souligne également la promulgation d’une série de politiques d’État islamophobes », indique dans un communiqué CAGE, l’une des associations signataires.
L’organisation СAGE est connue pour son combat pour « la primauté du droit et la fin des injustices de la guerre contre le terrorisme », elle fait notamment allusion aux propos d’Emmanuel Macron sur les caricatures de Mohammad suite à l’assassinat de Samuel Paty en octobre dernier, et au projet de loi confortant le respect des principes de la République. Muhammad Rabbani, directeur général de CAGE s’insurge contre « la fermeture de mosquées et d’écoles musulmanes.




Le directeur général de CAGE s’insurge aussi contre la fermeture d’organisations caritatives dirigées par des musulmans et d’organisations de la société civile ». Selon lui, ces mesures constituent des infractions au droit international.
Le souhait de Feroze Boda de l’Association des avocats musulmans, également signataire, c’est que cette initiative engendre un effort collectif du monde musulman pour « inclure le démantèlement des politiques haineuses omniprésentes contre les musulmans en France ». « Ces politiques sont non seulement contre-productives, mais elles sont sujettes à des abus […] tout en étant complètement déconnectées de la réalité », indique-t-il.