jeudi, avril 18, 2024
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El Jadida: Condamnation d'un individu qui a tué son père avec préméditation et guet-apens

El Jadida : Perpétuité pour un parricide




Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel d’El Jadida. Au box des accusés se tient un jeune homme de vingt-neuf ans, accusé d’homicide volontaire avec préméditation et guet-apens.




La victime n’est autre que son père, âgé de soixante-quinze ans. Bref, il risque la peine de mort. En fait, le mis en cause ne se disculpe pas.
Devant les trois magistrats de la Cour, il avoue son crime qui s’est produit, le matin du samedi 12 août 2020, au douar Saltana relevant de la commune rurale Lamharza Essahel, province d’El Jadida. Seulement, le mobile qu’il avance est inconcevable. Il justifie son crime par le fait que son père abusait de lui sexuellement.
«Je me suis réveillé le matin pour le trouver allongé à côté de moi, sur le même lit, en train de me faire des attouchements », explique-t-il à la Cour tout en ajoutant qu’il lui a demandé de s’éloigner de lui. Mais en vain. Pire encore, son père aurait commencé à l’insulter.




Ceci toujours selon les déclarations du mis en cause devant la Cour. Dès lors, le mis en cause a saisi un couteau et a donné à son père plusieurs coups, a-t-il conclu ses déclarations.
Une version qui contredit celle qu’il avait racontée aux gendarmes après son arrestation. Il leur a dit l’avoir tué parce qu’il ne supportait plus ses reproches à propos de sa consommation de la drogue. Il avait précisé aux enquêteurs qu’il a décidé la nuit du vendredi au samedi, 11 au 12 août 2020, de liquider son père.
Vers 9h00 du matin, avait-il déclaré, il est entré à la chambre de son père. Dès que ce dernier l’a remarqué armé d’un couteau, il a tenté de prendre la fuite. Mais en vain. Le fils l’a immobilisé dans un coin de la chambre.




Et il lui a asséné quatre coups de couteau avant que son frère aîné, qui a entendu les cris de leur père, n’intervienne pour lui arracher l’arme blanche.
Présentant son témoignage, ce même frère a précisé à la Cour que le mobile du crime n’était autre que l’argent tout en affirmant : «Il a tué notre père parce qu’il ne voulait plus lui donner de l’argent pour acheter sa dose de haschich».
Après la requête du représentant du ministère public qui a requis la peine de mort, la plaidoirie de l’avocat de la défense qui a demandé à la Cour de faire bénéficier son client des circonstances atténuantes et les délibérations, la Cour a rendu son verdict contre le mis en cause en le condamnant à la peine perpétuelle.