Colombie: le Maroc, invité spécial d'un séminaire sur l'holocauste
Colombie: le Maroc, invité spécial d’un séminaire sur l’holocauste
La tradition millénaire de coexistence harmonieuse et pacifique entre musulmans et juifs, qui fait partie intégrante de la mémoire collective du Maroc, a été mise en avant hier soir, mercredi 27 janvier 2021, lors d’une rencontre à l’occasion de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste.
Lors de ce séminaire virtuel, auquel le Maroc était l’invité spécial et qui a notamment été marqué par la participation de la ministre colombienne des affaires étrangères, Claudia Blum, l’ambassadeur du Maroc en Colombie et en Equateur, Farida Loudaya, a souligné que le Maroc, un pays qui n’épargne aucun effort pour promouvoir la culture de la paix et du dialogue interculturel et interreligieux.
Le Maroc a toujours été, est et continuera à être une terre de tolérance, d’ouverture, de multiculturalisme et d’accueil.
La diplomate a rappelé qu’ »au Maroc, il n’y a pas de citoyens juifs ou musulmans mais seulement des Marocains », comme l’avait affirmé feu Sa Majesté Mohammed V, pendant la Seconde Guerre mondiale.
C’était quand le défunt Roi avait catégoriquement refusé de remettre les citoyens marocains de confession juive au régime de Vichy et ce, malgré les réalités implacables imposées par le protectorat français.
Feu Sa Majesté Mohammed V s’était ainsi dressé contre la barbarie nazie, et l’application de toute loi raciste envers les juifs marocains, dans un Maroc où les musulmans et les juifs ont toujours été frères et cousins, collègues et partenaires, amis et alliés, a poursuivi la diplomate.
Farida Loudaya a expliqué que cette tradition de tolérance a ensuite été perpétuée par feu Sa Majesté Hassan II, fervent défenseur du dialogue entre les religions monothéistes et du rapprochement entre les peuples et les civilisations.
Cet héritage continue d’être promu par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a poursuivi l’ambassadeur du Royaume, un Roi qui a toujours promu l’héritage hébreu du Royaume, où l’union de tous les Marocains, au-delà de leur confession religieuse, est un exemple éloquent, a-t-elle expliqué, ajoutant que preuve en est la consécration de l’affluent hébraïque dans le préambule de la Constitution.
Par ailleurs, la diplomate a mis en avant les multiples projets de réhabilitation qui ont été menés pour la conservation et la promotion du patrimoine culturel judéo-marocain, à travers la restauration de synagogues, sanctuaires et cimetières, ainsi que l’inauguration de musées de la culture juive à travers le Maroc.
« Notre devoir de mémoire est fondamental et même vital pour que les générations futures ne répètent pas les erreurs du passé.
Notre devoir de mémoire est fondamental et même vital pour que les valeurs de tolérance prévalent toujours », a insisté l’ambassadeur du Maroc en Colombie et en Equateur.
La diplomate, qui a été invitée à allumer une bougie en la mémoire des victimes de l’Holocauste, a souligné que cette journée internationale, instituée par l’ONU, devrait inviter à réfléchir différemment et faire un pas de plus en faveur de la lutte contre l’antisémitisme, le racisme, la discrimination, la haine, l’intolérance et la violence.
Cette rencontre a par ailleurs été marquée par la retransmission d’un message du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, à l’occasion de cette Journée internationale qui marque l’anniversaire de la libération du camp de concentration et d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau par les troupes soviétiques, le 27 janvier 1945.