jeudi, avril 18, 2024
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À la veille des élections de 2021, 60% des Marocains ne font pas confiance aux partis

À la veille des élections de 2021, 60% des Marocains ne font pas confiance aux partis




Selon les résultats d’un sondage mené en janvier par l’Institut d’études sociales et médiatiques (IESM), 60% des Marocains ne font pas confiance aux partis alors que 81,3% déplorent l’influence de l’argent sur les résultats des élections.




Le constat est assez parlant. Alors que le Maroc s’apprête à organiser, cette année, des élections législatives et communales, un sondage mené par l’Institut d’études sociales et médiatiques (SMS-institute) et dévoilé cette semaine, a montré que deux tiers des Marocains ne font pas confiance aux partis politiques.

Selon les résultats du sondage, réalisé entre le 23 janvier 2021 et le 29 janvier 2021, un total de 875 individus femmes et hommes âgés de 18 ans et plus, 60% de répondants affirment ne pas faire confiance aux formations politiques alors que 26,6% des personnes interrogées indiquent qu’ils ne font pas confiance à 100% aux partis.

Seulement 11% des répondants affirment faire confiance aux formations politiques contre 2,6% ayant préféré ne pas répondre.




De plus, 42,2% des répondants indiquent qu’ils connaissaient parfaitement les partis, leurs programmes et leurs orientations, contre 25,3% qui ont une connaissance moyenne et 22,3% qui n’ont de connaissances et d’informations que sur certains partis. En revanche, 10,3% des répondants reconnaissent qu’ils n’ont aucune information sur les partis politiques marocains.

Le sondage du SMS Institute précise aussi que 67% des répondants affirment avoir déjà voté lors des élections précédentes, tandis que 27,9% n’ont jamais voté. Près de 4,9% des répondants à cette question expliquent n’avoir pas pu voter car ils n’avaient pas atteint l’âge de 18 ans.

L’influence de l’argent sur les résultats des élections
Interrogés sur leur capacité à voter pour un parti politique sur la base du critère de religiosité, 84,2% des personnes sondées déclarent que la religiosité n’est pas considérée comme un critère de choix d’un parti politique, contre environ 11% des répondants qui considèrent ce critère comme déterminant, et 5% qui n’ont précisé aucune position.




Sur les relations entre l’argent et la politique, 81,3% des répondants déplorent la forte influence de l’argent sur les résultats des élections, tandis que 16,2% affirment que l’argent a un effet limité sur les résultats, et 2,5% considèrent que l’argent et les privilèges n’affectent plus les résultats.

Les participants à ce sondage ont également été interrogés sur leurs aspirations pour les prochaines élections et les priorités de réforme dans le cadre des politiques publiques liées à la santé, l’éducation, l’emploi, la lutte contre la vulnérabilité et la pauvreté, la prise en charge des jeunes, l’amélioration du climat des libertés, la liberté d’expression et d’opinion.

Dans ce sens, 83% des personnes interrogées plaident pour l’amélioration du secteur de l’éducation dans toutes ses composantes, 79% suggèrent une réforme du système de santé et 77,6 expriment leur espoir de voir les conditions de vie des citoyens améliorées et une lutte contre la vulnérabilité et la pauvreté.




Ils sont également:

– 74,7% à plaider pour la création de nouvelles opportunités d’emploi,

– 68% pour l’amélioration des revenus des familles marocaines,

– 64% insistent sur la nécessité d’améliorer le climat des libertés publiques, d’expression et d’opinion

– 64% appellent à accorder une attention particulière aux jeunes et au développement de leurs capacités créatives et de leurs compétences dans divers domaines.