vendredi, novembre 22, 2024
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Une émission sur la chirurgie esthétique au Maroc diffusé sur TF1 scandalise

Une émission sur la chirurgie esthétique au Maroc diffusé sur TF1 scandalise




Une émission sur la chirurgie esthétique au Maroc diffusée hier dimanche 7 février sur la chaîne française TF1 a scandalisé les téléspectateurs et a enflammé la toile. La formule « la silhouette Ferrari design » du docteur Mohammed Guessous en a choqué plus d’un.




Un reportage sur la chirurgie esthétique au Maroc, diffusé hier dimanche 7 février sur TF1, a enflammé la toile. Suite à la diffusion de cet épisode de l’émission «Sept à huit» intitulé «Maroc, la folie du Bistouri», les internautes français et marocains sont scandalisés. Cela fait presque 24 heures que l’émission a été diffusée à la télévision et pas encore disponible sur youtube, et les critiques fusent de partout.


Comment des jeunes femmes entre 20 et 35 ans acceptent facilement de passer sur le billard pour des opérations qui peuvent coûter jusqu’à 40.000 dirhams. «Payer une fortune pour se faire un cul d’hippopotame, est-ce que ce monde est sérieux?», «elles font flipper avec leur chirurgie esthétique», peut-on lire sur Twitter en réaction à cette émission.


Mais ce qui a choqué encore plus, ce sont les propos du docteur Mohammed Guessous, très connu à Casablanca et dont la clinique ne désemplit pas. Plusieurs l’ont jugé «vulgaire», voire «pathétique» ou «glauque», après avoir entendu parler de sa formule «la silhouette ferrari design» dans la voix off de la journaliste. Cette métaphore automobile en a choqué plus d’un. «Le Ferrari design, cette horreur», «Ferrari design, on est dans « pimp my body » là?», se sont indignés les télespectateurs.





Si le reportage souhaitait montrer un Maroc à la fois conservateur et moderne, il a eu droit à un bad Buzz. Et les critiques ne viennent pas seulement du Maroc puisque plusieurs français y ont vu des dérives liées à des actes chirurgicaux et qui doivent être prises au sérieux. «Toutes des clones, c’est dommage, on ne sait même plus qui est qui?».

La chirurgie esthétique dans un Maroc «conservateur». Voilà l’angle choisi ce dimanche, par l’émission Sept à Huit de TF1 pour un reportage télé depuis Casablanca, intitulé «Maroc, la folie du bistouri». Un «phénomène» qui a tellement séduit les journalistes de la chaîne française, que préjugés, caricatures et stéréotypes ont été diffusés sans retenue.




En effet, le reportage présente le royaume en tant que pays «conservateur» avec des «valeurs occidentales». L’occasion de rappeler les «mariages forcés» et la «polygamie», face auxquels une nouvelle classe de jeunes, riches et voulant être «instagrammables» émergent. Ces derniers sont présentés comme voulant «rester jeunes» et soucieux de leurs «apparences physiques» en opposition au Maroc «conservateur».

Le reportage évoque le cas de deux filles actives sur Instagram, «discrètes sur leurs sources de revenus», affirmant que dans le royaume, «les mœurs sont très présentes» et les «jeunes doivent se cacher» pour exercer leurs libertés. La jeunesse dorée recourt à la chirurgie plastique parfois sans le consentement de la famille, tandis que des jeunes moins fortunés «recourent aux crédits» pour le faire. Une chirurgie qui séduit même les hommes pour «se faire des abdos» sans efforts.






Le reportage donne la parole au célèbre Docteur Mohamed Guessous, inventeur de la «Silhouette Ferrari design». Les cordonniers étant les plus mal chaussés, on le voit descendre d’une «simple» Porsche. La caméra le suit même dans sa salle d’opération pour le présenter «admiratif» de son travail. Lors d’un entretien avec une cliente, il lui présente sa «gamme colombienne» dans son catalogue.

Une détentrice d’un SPA à Casablanca vient aussi témoigner à visage découvert, pour évoquer sa première chirurgie esthétique il y a 15 ans. «Nous sommes modernes mais nous acceptons les filles voilées» en parlant de son assistante qui porte le voile.

De l’ironie et de la dérision pour se moquer des stéréotypes

Avec des images explicites montrant des courbes et des rondeurs en gros plans, des attitudes caricaturales des personnes interviewées et les nombreux préjugés, le reportage a été critiqué et tourné en dérision sur les réseaux sociaux. Sous le hashtag #septahuit, plusieurs internautes ont fustigé des images.





«Le reportage là c’était n’importe quoi. J’ai retenu que la chirurgie et la religion. Quand tu n’as jamais mis les pieds au Maroc, ton avis sur le pays peu vite être entaché», réagit une internaute.


«Une horreur la chirurgie on a l’impression de voir des mini Bogdanof émerger un peu partout. Les filles ont 25-35 ans quand tu les vois t’as l’impression de voir des dames de 60 ans botoxées. Pas de nez, lèvres en pneus Michelin, pommettes de grenouille, fesses de cheval», ajoute un autre.









«Je suis époustouflée par ce reportage. Ça ne va pas aider les jeunes à s’assumer telles qu’elles sont. La dérive pour plaire à tout prix», regrette une autre personne.


Le risque pour la santé d’une opération chirurgicale parfois nécessitant une anesthésie générale a également ému certains internautes. «Ils sont malades. Moi juste pour faire des prises de sang je me prépare mentalement toute la nuit. Quand je vois tout ce matériel de boucher, c’est chaud», s’inquiète une enième internaute.