vendredi, mars 29, 2024
InternationalNationalPolitiqueSociété

Ammar Belhimer: «Le Maroc a recruté des centaines d’agents pour attaquer l’Algérie»

Ammar Belhimer: «Le Maroc a recruté des centaines d’agents pour attaquer l’Algérie»




Le porte-parole du gouvernement algérien reprend ses attaques contre le Maroc, l’accusant cette fois de «recruter des agents» dans le monde virtuel pour attaquer l’Algérie. Il précise que son pays compte «bloquer la voie à ces actes hostiles».




Le ministre algérien de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, n’a de cesse d’attaquer le Maroc dans ses sorties médiatiques.

Après avoir blâmé le Maroc et la France au lendemain de la sortie d’un rapport du Parlement européen critiquant la situation des droits de l’Homme en Algérie et déclaré que le royaume collabore avec Israël pour nuire à son pays, il a accusé cette semaine le Maroc de «recruter des centaines d’agents» pour attaquer l’Algérie. «Nous savons que le Makhzen a recruté des centaines d’agents dans le monde virtuel pour attaquer l’Algérie, et nous connaissons très bien la source de leur présence.




Ceci grâce à ce que la technologie moderne permet», a-t-il déclaré dans un long entretien accordé au quotidien algérien El Massa. «Il est également clair qu’il s’agit d’un acte systématique et coordonné», a-t-il enchaîné, en estimant que «ce que font» les médias algériens «qui fournissent des informations et des nouvelles fiables est devenu un inconvénient pour le régime marocain, et cela affecte également l’opinion populaire en Maroc».

«Je pense que c’est la meilleure façon de répondre, d’autant que des personnalités médiatiques marocaines ont reconnu la faiblesse de la machine de propagande marocaine face à ce que proposent les médias algériens.




Le gouvernement algérien a préparé un certain nombre de lois pour bloquer ces actes hostiles qui exploitent l’espace numérique pour répandre ces poisons malveillants.»

Le porte-parole du gouvernement algérien a ajouté que son pays, «depuis qu’il a retrouvé sa souveraineté et son indépendance fait l’objet d’ambitions de nombreuses parties qui n’aimaient pas la victoire du peuple algérien sur la plus grande puissance coloniale à l’époque». «Ces parties ont continué d’exploiter toutes les opportunités pour saper la stabilité et la sécurité de notre pays», a-t-il fustigé.




La normalisation avec Israël et le dossier du Sahara occidental

Ammar Belhimer n’a pas manqué de faire référence au dossier du Sahara et à la normalisation des relations maroco-israéliennes.

«En ce qui concerne la normalisation avec l’entité sioniste, c’est un acte que l’intérieur marocain a condamné avant l’extérieur car il est contraire à toutes les valeurs, principes et normes», a-t-il déclaré. Alger «plaide toujours pour le bien des peuples du Maghreb, car les relations entre les peuples algérien et marocain sont des relations fraternelles et solides». «Nous ne tenons donc pas le peuple marocain frère comme responsable des déviations de son régime au niveau politique.




Et son agression brutale contre le peuple sahraoui sans défense qui aspire à (…) l’autodétermination conformément aux décisions de légitimité internationale.»

Ammar Belhimer a fait des attaques du Maroc son sujet fétiche ces derniers mois. Fin novembre, il a affirmé que son pays serait la cible de campagnes médiatiques parce qu’elle «campe sur ses nobles positions en faveur des causes justes, à l’instar de celles des peuples sahraoui et palestinien, et refuse toute normalisation avec l’Etat sioniste», avant d’accuser le Maroc d’utiliser «le logiciel espion Pegasus» de fabrication israélienne «pour l’intimidation.




Mais aussi la menace ou le discrédit des patriotes sur les réseaux sociaux». En janvier, il s’est érigé en défenseur des droits de l’Homme en affirmant que «les militants anti-normalisation (au Maroc) ont été soumis à la répression de la police marocaine et à la violation de leurs droits à des manifestations pacifiques».

Sa dernière attaque contre le royaume date d’à peine quelques jours, lorsqu’il a évoqué, fin janvier, le blocage par Facebook de pages diffusant des «fake news» sur l’Algérie pour évoquer un «stratagème étranger avec des dispositions au plus haut niveau pour nuire à l’Algérie» avant d’accuser le Maroc, la France et Israël.