vendredi, mars 29, 2024
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Terrorisme: plus de 200 cellules démantelées au Maroc depuis 2002

Terrorisme: plus de 200 cellules démantelées au Maroc depuis 2002




Intervenant lors d’une conférence organisée par l’Observatoire marocain sur l’extrémisme et la violence, le représentant du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ) a exposé les grandes lignes de la stratégie proactive marocaine pour lutter contre le terrorisme.




Le Maroc a adhéré depuis 2003 au processus de lutte contre le crime terroriste et ses répercussions, à travers l’adoption d’une politique anticipative confortée par des dispositions législatives, ayant permis de mettre en échec plusieurs cellules terroristes et opérations dévastatrices, a affirmé hier, mardi 16 février 2021 à Rabat, le commissaire divisionnaire à la section antiterroriste au Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ), Mohamed Nifaoui.

S’exprimant lors de la Conférence internationale annuelle sur « la lutte contre l’extrémisme violent : de nouvelles réponses à de nouveaux défis », organisée par l’Observatoire marocain sur l’extrémisme et la violence (OMEV) en partenariat avec la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), le Policy Center for the New South et la Rabita Mohammadia des Oulémas, Nifaoui a relevé que le Maroc a réussi depuis 2002 à démanteler un total de 209 cellules terroristes.




Il y a eu l’interpellation de près de 3.535 personnes, et la mise en échec de plus de 500 projets dévastateurs. Dans ce cadre, Nifaoui, qui représentait le BCIJ, a indiqué que le Maroc était leader dans ce domaine, par son adoption d’une approche préventive, anticipative et globale basée sur la lutte contre l’extrémisme depuis son berceau, avant qu’il ne soit difficile de contenir ses répercussions dangereuses sur l’ordre général.

Et ce à travers le suivi de l’activité des cellules extrémistes terroristes, piéger ses membres et les traduire en justice, ainsi que le renforcement de la surveillance sécuritaire sur les divers points frontaliers, le développement du système de sûreté pour suivre les évolutions du crime terroriste transnationale, et mettre en place un ensemble de législations visant à accompagner les risques de ce phénomène. Parmi les mesures prises par le Royaume dans ce cadre, le responsable a mentionné les procédures de développement et de révision des modes de gestion du champ religieux.




Mais aussi l’interdiction de son usage par les groupes et les individus, la concrétisation du rôle du conseil supérieur des Oulémas, sous le haut patronage du roi Mohammed VI, l’unification des « fatwas », qui sont de la spécialité exclusive du conseil, ainsi que la création de l’Institut Mohammed VI de Formation des Imams Mourchidine et Mourchidat et l’Institut Mohammed VI des Oulémas africains, en plus du renforcement des loi pénales de manière à permettre au Royaume de lutter contre le terrorisme de façon claire et directe.

Sur le même registre, Nifaoui a noté qu’un nombre d’organisations terroristes profitent de l’exacerbation des crises et des situations sécuritaires fragiles dans la région du Sahel et du Sahara en Afrique pour exécuter ses plans criminels, soulignant que parmi les organisations terroristes qui ont adhéré à la mise en place du projet dévastateur de « l’état islamique » de Daech, il y a une organisation nommée « l’état islamique du grand sahara ».




Elle est dirigée par Adnane Abo Lwalid, né à Laâyoune, qui est l’un des membres du front « polisario ». « Cette organisation terroriste a mené plusieurs opérations terroristes depuis 2016 jusqu’à début 2020, ayant visé des sites et des patrouilles militaires communs comprenant des militaires locaux et internationaux dans les pays du Niger, Burkina Faso et du Mali, et qui ont entraîné la destruction de plusieurs sites ainsi que de nombreux morts et blessés », a-t-il poursuivi.

À cet égard, il a appelé à adopter une approche sécuritaire régionale pour unir les efforts de lutte contre ces organisations terroristes, notamment dans le contexte de la propagation des armes dans de vastes régions non surveillées, et la réception de ces organisations de grandes quantités d’armes et de balles, suite à ses relations avec les activistes du crime organisé, en plus de son appui par des combattants membres de ce qu’on appelle le front séparatiste du polisario.




Nifaoui a également averti que le fait de ne pas combattre les effets de cette situation régionale avant qu’il ne croit pourrait contribuer à la création de nouveaux foyers pour la poursuite des plans d’expansion de Daech, appelant les pays de la région à s’acquitter de leurs rôles sécuritaires et préventives, à travers l’intensification des mesures de contrôle sur les points frontaliers et l’échange d’informations disponibles sur les combattants, leur suivi et leur transfert vers leurs pays d’origine.

Il a aussi rappelé que le Maroc a contribué à la mise en échec de plusieurs plans terroristes à l’étranger, à travers la coordination, la coopération commune, et l’échange d’informations et d’expertises, expliquant que le Royaume veillait toujours à renforcer la coopération dans le cadre de la coopération sud-sud avec les autres pays africains, qu’il considère comme une extension sécuritaire et économique stratégique.