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Finances publiques: un excédent budgétaire de 2,6 milliards de dirhams pour démarrer l’année

Finances publiques: un excédent budgétaire de 2,6 milliards de dirhams pour démarrer l’année




L’exécution de la loi de finances à fin janvier 2021 fait ressortir un excédent budgétaire de 2,6 milliards de dirhams, contre un déficit de 2,1 milliards de dirhams à fin janvier 2020, soit une amélioration de près de 4,7 milliards de dirhams. Le recul de près de 16% des dépenses globales y est pour beaucoup.




La situation des charges et ressources du Trésor à fin janvier 2021 publiée ce lundi 22 février 2021 par le ministère des Finances fait ressortir un excédent budgétaire de 2,6 milliards de dirhams.

Une situation qui s’explique, entre autres, par une hausse des recettes fiscales et non fiscales, et la diminution de certaines dépenses de l’administration.

Ainsi, les recettes du Trésor ont enregistré, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, une hausse de près de 988 millions de dirhams comparativement à janvier 2020. Cette hausse recouvre une progression à la fois des recettes fiscales, de 189 millions de dirhams, et des recettes non fiscales, de 769 millions de dirhams.




Dans le détail, la hausse des recettes fiscales recouvre une progression des recettes au titre de l’impôt sur le revenu (+ 602 millions de dirhams), de la TVA à l’intérieur (+ 272 millions de dirhams) et des droits d’enregistrement et de timbre (+ 252 millions de dirhams).

Les recettes fiscales issues des droits de douanes sont stables, tandis que les recettes au titre de l’impôt sur les sociétés sont en baisse (-156 millions de dirhams). Les recettes tirées des taxes intérieures de consommation et de la TVA à l’importation sont également en recul, enregistrant des baisses respectives de 377 millions de dirhams et 413 millions de dirhams.

S’agissant de la hausse des recettes non fiscales, celle-ci est essentiellement attribuable au versement de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) à l’Etat, au titre des dividendes de l’année 2020, d’un montant de 500 millions de dirhams.




Baisse marquée des dépenses

Côté dépenses, la baisse en ce début d’année est palpable, puisqu’elles sont en retrait de 4,2 milliards de dirhams, par rapport aux dépenses réalisées en janvier 2020.

Selon le ministère des Finances, cette baisse est imputable à un repli des dépenses au titre des biens et services (-3,7 milliards de dirhams) et des intérêts de la dette (-500 millions de dirhams).

La charge de la compensation, dédiée au soutien des prix du gaz butane, du sucre et de la farine, s’est, par contre, située quasiment au même niveau qu’en janvier 2020, autour de 1,4 milliard de dirhams. À noter que les dépenses d’investissement sont également en retrait.




À fin janvier 2021, les dépenses d’investissement atteignent 11,2 milliards de dirhams, en baisse de 855 millions de dirhams par rapport à la même période de l’année dernière. Pour leur part, enfin, les comptes spéciaux du Trésor ont dégagé un solde excédentaire de 12,6 milliards de dirhams, en baisse de 1,3 milliards de dirhams par rapport à janvier 2020.

Compte tenu de ces évolutions et d’une baisse des opérations en instance de 6,2 milliards de dirhams, la situation des charges et ressources du Trésor dégage un besoin de financement de l’ordre de 3,5 milliards de dirhams.

Ce besoin a été couvert par recours au marché de la dette intérieure et la mobilisation de financements extérieurs pour des flux nets respectivement de l’ordre de 3,9 milliards de dirhams et 4,2 milliards de dirhams.