vendredi, avril 19, 2024
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4 vols hebdomadaires pour expulser des Marocains des Îles Canaries

Quatre vols hebdomadaires pour expulser des Marocains depuis les Îles Canaries




Depuis le 7 novembre dernier, le Maroc et l’Espagne ont organisé des vols d’expulsion d’immigrants, qui ont décollé de Las Palmas pour atterrir à Laâyoune, a indiqué ce mercredi l’agence EFE. Selon des sources bien informées, une vingtaine d’immigrants sont expulsés à chaque fois à raison de quatre par semaine à bord de ces lignes aérienne reliant le Maroc aux Îles Canaries.




«Le rythme et le mécanisme des expulsions n’ont jamais été rendus publics, mais ils ont été confirmés à EFE par diverses sources qui leur sont liées», détaille la même source.

Ainsi, depuis décembre, le nombre de vols hebdomadaire est passé à 4 et transporte aussi des policiers espagnols qui accompagnent ces migrants généralement «menottés» mais libérés avant l’arrivée à destination.

Certaines personnes ayant opté pour un «retour volontaire» sont également transportés à bord de ces avions, ajoute l’agence.




Elle précise que «ce modèle de déportations appliqué par le Maroc et l’Espagne (quotas convenus pour les expulsions sur plusieurs vols hebdomadaires) a été calqué sur celui appliqué par l’Italie et la Tunisie en novembre dernier».

Selon l’ONG EuroMed Rights, qui surveille les politiques migratoires européennes depuis Bruxelles, ces vols transportent également «des migrants expulsés qui arrivent sur un vol en provenance de Madrid».

EFE rappelle que la semaine dernière, trois migrants du Rif ont été expulsés.




Ces migrants ont été embarqués sur un vol de la capitale espagnole à destination de Las Palmas avant d’être expulsés à bord d’un autre appareil de la Royal Air Maroc (RAM) vers Laâyoune.

«Toutes les dépenses liées à ces vols sont à la charge du gouvernement espagnol, comme le confirment des sources», ajoute-t-on.

L’année dernière, et selon les chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur, les Marocains (11 998 personnes) représentaient plus de la moitié des 23 023 immigrés arrivés irrégulièrement aux Îles Canaries.