vendredi, novembre 22, 2024
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Quand Abdeslam Ouaddou tient des propos équivoques sur la marocanité du Sahara

Quand Abdeslam Ouaddou tient des propos équivoques sur la marocanité du Sahara




Pour une affaire d’argent et de règlement de compte, Abdeslam Ouaddou a tenu des propos équivoques sur le Sahara et soutenu le président de la Fédération algérienne de football dans la course au conseil de la FIFA.




L’ancien international marocain Abdeslam Ouaddou vient de démontrer qu’il est ce qu’on appelle un opportuniste, un gars qui se débrouille pour être toujours vainqueur. Entre nous, pourquoi s’encombrer de principes et de convictions, puisqu’on gagne à tous les coups?

Il a donc sorti sa panoplie de caméléon, ce weekend, pour se transformer en supporter inconditionnel du président de la Fédération algérienne de football, Kheïreddine Zetchi, qui venait d’être réhabilité par le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne à l’issue du recours qu’il a introduit suite à l’invalidation de son dossier de candidature pour le Conseil de la FIFA.

“Je suis personnellement très heureux que ce grand monsieur revienne dans la course à l’élection ComEx. Homme intègre et intelligent, un vrai passionné par le football qui a réussi sa vie. Il est capable d’apporter un vrai plus au football”, a écrit l’ex-entraineur du Mouloudia d’Oujda sur son compte Twitter.








L’ancien international marocain pense que Zetchi – qui ne fait même pas l’unanimité dans son propre pays – est “capable de booster le football africain par son intégrité, son honnêteté, son humilité, ses valeurs de travail et surtout la connaissance de l’écosystème du football”.






Et pour couronner le tout, Ouaddou a annoncé que “ça serait une fierté pour lui de devenir Algérien”.






Pour comprendre cette réaction de Ouaddou, un petit flashback s’impose. Après une longue carrière de joueur, il décide de devenir coach. Il commence donc par entraîner les jeunes de l’AS Nancy-Lorraine tout en préparant sa Licence UEFA Pro. Pour obtenir ce diplôme qui lui permettra de coacher au plus haut niveau, Ouaddou doit passer un stage avec un club professionnel ou une sélection nationale.

Son choix s’est porté sur l’équipe nationale algérienne, menée par Djamel Belmadi, son ami de longue date. Il participe donc au rassemblement des Fennecs du mois d’octobre 2020. Une aventure qui ne dure pas très longtemps puisque le Mouloudia d’Oujda propose à l’ex-Lion de l’Atlas de prendre les commandes de son équipe première.

Ouaddou accepte l’offre et promet monts et merveilles aux dirigeants oujdis. Quelques journées de Botola plus tard, les Verts sont bons derniers au classement sans la moindre victoire. Pour cacher son échec, le technicien entre en conflit avec sa direction et va jusqu’à agresser le chauffeur du bus de l’équipe. Résultat: le MCO le vire et lui inflige une amende record de 38 millions de dirhams.




Ouaddou, qui espérait une intervention du président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa, pour obtenir quelque 9,6 millions de dirhams (total de ses salaires tout au long de son contrat avec le MCO) rentre donc en France la queue entre les jambes. Et c’est de là que tout commence. Il mène une campagne sans merci sur les réseaux sociaux pour attaquer la FRMF, le MCO, son président et nuire à l’image du football marocain.

Et cette course pour le conseil de la FIFA vient à point nommé. Ouaddou décide donc de soutenir publiquement Zetchi au détriment du dossier marocain dans un seul but: contrarier Fouzi Lekjaa. Mais cette fois-ci, il a dépassé une ligne rouge oubliant que la fin ne justifie pas toujours les moyens.

En jouant sur un terrain miné, Abdeslam Ouaddou s’est attiré les foudres des Marocains partout dans le monde. En réponse à une question sur Twitter sur la Marocanité du Sahara, le natif de ksar Azekour a déclaré que “c’est un vaste espace géographique que Dieu a créé sur le continent africain pour vivre fraternellement allant de l’Atlantique au Nil sur la longitude et de la Méditerranée à l’extrême sud du tropique du Cancer sur la latitude”.





Les Marocains admiraient le joueur qu’il était, mais cela n’excuse pas son obsession: parler, parler et encore parler. De tout et de rien, rarement de football, avec un sens hypertrophié de la provoc’ gratuite qui cache mal l’aigreur d’un homme, seul responsable de ses déboires. ​