jeudi, avril 18, 2024
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Appel à débloquer l’octroi des titres de séjour au Maroc

Maroc : Appel à débloquer l’octroi des titres de séjour




L’Organisation démocratique du travail – immigrés (ODT-I), le Conseil des migrants subsahariens au Maroc (CMSM) et Papiers pour tous ont publié un mémorandum commun, appelant les autorités marocaines à délivrer «dans des délais raisonnables» des titres de séjours provisoires. Ils proposent que ces derniers soient «d’une durée d’une année, sans exception, pour toutes les personnes migrantes qui en feraient la demande».




Ce mémorandum propose de «déterminer la validité de ces titres de séjour à partir de la date de délivrance et non du dépôt», en plus de «simplifier au maximum les conditions d’obtention de ces titres de séjour provisoires» et d’«exempter tous les demandeurs des frais consécutifs à la délivrance de ces titres de séjour provisoires».

Les signataires rappellent que la situation de la population migrante au Maroc «s’est nettement détériorée en raison des restrictions des déplacements consécutifs au confinement sanitaire».

«Cette population n’a malheureusement bénéficié d’aucun programme d’aides ni de soutien direct de la part du gouvernement à l’instar de la population marocaine et n’a pu compter que sur quelques initiatives lancées par des organisations de la société civile et par des donateurs privés et sur la solidarité sociale et communautaire».




C’est pour ces raisons que les auteurs du mémorandum ont lancé un appel à «adopter des mesures courageuses, innovantes et pertinentes», proposant dans ce sens l’initiative inclusive «Résidence Plus».

Il s’agit d’un concept permettant de simplifier les démarches administratives en exigeant le minimum de documents, avec un esprit positif pour apporter «une valeur ajoutée à la fois à la société d’accueil mais également à la population migrante établie au Maroc».

Pour les signataires, «le titre de séjour ou carte de résidence» devrait être pensé de manière plus globale, selon une approche positive et pas uniquement comme un simple document administratif à présenter lors des contrôles d’identité». Il «devrait être considéré plutôt comme un sésame qui faciliterait l’inclusion socioéconomique de la population migrante», écrivent-ils.