vendredi, avril 26, 2024
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Sahara marocain: à l’ONU, Alger joue la carte de l’Iran, nouvel avocat des séparatistes

Sahara marocain: à l’ONU, Alger joue la carte de l’Iran, nouvel avocat des séparatistes




L’Iran s’est érigé en avocat du Polisario après avoir fait profil bas pendant trois ans, depuis qu’il a été pris en flagrant délit de complot contre le Maroc. Le ministre Bourita avait alors révélé l’alliance militaro-idéologique de l’Iran, l’Algérie, le Polisario et le Hezbollah.




Trois ans après la décision du Maroc de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran, les responsables de ce pays ont reconnu qu’ils complotaient en catimini à l’époque, à Alger, contre le Royaume.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 16 mars, que l’Iran s’est érigé en avocat des séparatistes du Polisario dans les couloirs de l’ONU.

L’Agence de presse algérienne (APS), toujours prompte à dégainer quand il s’agit du Maroc, rapporte qu’un conseiller de la mission diplomatique de l’Iran auprès de l’ONU a exprimé la position de son pays, soutenant l’autodétermination dans le Sahara marocain. Toujours selon l’APS, le diplomate iranien a appelé le Maroc à «cesser de s’immiscer dans les affaires intérieures des autres pays.




Mais aussi de contester leur sécurité régionale». Il est nécessaire, a-t-il ajouté tout en insistant sur la thèse révolue de l’autodétermination, que la communauté internationale s’engage à mettre en œuvre les recommandations de l’ONU sur le Sahara.

La sortie du représentant iranien montre que l’étonnement des Ayatollahs qui avaient, il y a trois ans, exprimé leur stupéfaction face à la décision du Maroc de rompre ses relations avec leur pays, n’était qu’un leurre pour cacher les complots qu’ils fomentaient à Alger contre le Royaume.

La diplomatie marocaine avait alors démontré, preuves à l’appui, les liens que tissaient les diplomates iraniens en Algérie, avec le Polisario.




C’est ainsi que le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avait, en mai 2018, accusé le Hezbollah libanais d’être impliqué dans l’envoi d’armes au Polisario, à travers un membre de l’ambassade iranienne à Alger.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que le ministre Bourita avait de même déclaré, lors d’une conférence de presse, que la décision de rompre les relations diplomatiques avec l’Iran constituait «une réponse à l’implication de l’Iran, via le Hezbollah, dans une alliance avec le Polisario visant à porter atteinte à la sécurité du Maroc et à ses intérêts supérieurs».

Bourita avait alors évoqué des preuves irréfutables qu’il avait présentées à son homologue iranien, lors de sa visite à Téhéran.




Dans les détails, le ministre marocain avait révélé que cette alliance quadripartite (Iran, Algérie, Hezbollah et Polisario) contre le Maroc avait commencé en 2016, quand une commission de soutien au «peuple sahraoui» avait été constituée au Liban sous l’égide du Hezbollah.

Ce premier pas a été suivi de la visite d’une délégation militaire du Hezbollah dans les camps du Polisario en Algérie.

Le tournant dans cette affaire, explique Bourita, s’est produit le 12 mars 2017, quand le responsable des Finances du Hezbollah en Afrique, le dénommé Kacem Mohamed Tajeddine, a été arrêté à l’aéroport Mohammed V suite à un mandat d’arrêt international lancé à son encontre par les Etats-Unis et l’accusant de blanchiment d’argent et de terrorisme.




Depuis, précise Bourita, les responsables du parti chiite libanais, inféodé à l’Iran, n’ont cessé de proférer des menaces contre le Maroc pour, disent-ils, venger l’un des leurs. Ils ont envoyé des armes (SAM 9 et 11) et des cadres militaires pour entraîner le Polisario aux combats de guérilla et former des commandos, afin de préparer des attaques armées contre le Maroc.

Autant dire que les Ayatollah iraniens étaient bel et bien impliqués dans l’armement et l’encadrement des séparatistes quand Bourita les avait dénoncés en 2018.

Les Iraniens avaient alors démenti toute implication pour sauver la face, malgré des preuves irréfutables. Il leur a fallu trois ans pour se ressaisir et avouer publiquement qu’ils avaient bel et bien tissé une alliance hostile au Maroc avec le Polisario et l’Algérie, via le Hezbollah.