La tuberculose tue 3.000 personnes chaque année au Maroc
Au Maroc, la tuberculose tue 3.000 personnes chaque année
La tuberculose continue de tuer des milliers de Marocains chaque année. Elle se propage essentiellement dans les grandes régions et villes, ce qui pose un véritable problème de santé publique.
Alors que tous les regards sont rivés sur la Covid-19, une autre maladie se propage silencieusement, faisant chaque année des milliers de morts. Il s’agit de la tuberculose, explique le journal Al Massae dans un article.
Selon le journal, qui cite l’association nationale pour la sensibilisation et la lutte contre la tuberculose (ASLT), cette maladie cause 3.000 décès annuellement.
La tuberculose continue de se propager dans les grandes villes, ce qui fait dire à l’ASLT qu’il s’agit d’un problème de santé publique, puisque tous les efforts consentis pour lutter contre cette maladie n’ont pas eu l’effet attendu.
Elle exige donc le renforcement du dispositif pour protéger les populations. Dans un communiqué, l’ASLT explique que cette maladie est présente dans les régions de Casablanca-Settat, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Rabat-Kénitra, Fès-Meknès, Marrakech-Safi et Souss-Massa. Elle révèle des chiffres inquiétants.
Ainsi, selon les dernières données officielles émanant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Maroc a enregistré 31.536 cas de tuberculose, ce qui représente une incidence de 97 cas pour 100.000 habitants.
Pour l’association, ces chiffres sont la preuve qu’il y a un vrai danger pour la santé des citoyens.
Ce qui nécessite le renforcement du dispositif de lutte contre cette maladie. Al Massae explique que cela passe d’abord et avant toute chose par la hausse du budget consacré au programme national de lutte contre la tuberculose.
Parmi ses recommandations, figure la mise en place d’un programme pour le renforcement de la surveillance épidémiologique, le lancement d’une campagne de dépistage pour détecter les cas non déclarés, la prise en charge des malades…
Par ailleurs, l’association recommande aussi de travailler sur les facteurs économiques et sociaux qui favorisent la propagation de cette maladie, à savoir la pauvreté, le chômage, la malnutrition, l’habitat insalubre.