Espagne: libération de 15 marocaines séquestrées dans la région d’Almeria
Espagne: libération de 15 marocaines séquestrées dans la région d’Almeria
Des réseaux criminels spécialisés dans la traite des êtres humains et la prostitution forcée de ressortissantes marocaines et subsahariennes viennent d’être démantelés par la police espagnole. Quinze Marocaines ont été libérées.
La police espagnole vient de neutraliser un réseau criminel spécialisé dans la traite d’êtres humains et coupable d’enlèvement, de séquestration et d’exploitation sexuelle sous la menace de ressortissantes marocaines et subsahariennes.
Ce coup de filet est l’aboutissement d’investigations menées par les limiers espagnols depuis le mois de juin dernier, sur la base d’informations faisant état de prostitution organisée dans des maisons appartenant à un individu dont l’identité n’a pas été dévoilée par les sources du quotidien.
Ce réseau criminel installait les femmes, enlevées avec violence, dans des maisons de la région d’Almeria.
Selon le quotidien Assabah qui rapporte l’information, le réseau démantelé exploitait la situation précaire et vulnérable des ressortissantes subsahariennes et marocaines, généralement clandestines, pour abuser sauvagement d’elles.
Ces femmes sont «cédées» à 10 dirhams aux clients pendant une dizaine de minutes, révèlent les sources du quotidien arabophone. Et de préciser que ces femmes se trouvent obligées de rester dans le chantier de la prostitution forcée jusqu’à quatorze heures par jour.
Après le démantèlement de ce réseau criminel dans la région d’Almeria, une autre bande criminelle qui était composée de quatre personnes, dont une femme, a été mise hors d’état de nuire dans la zone de l’Extremadura.
Cette bande était spécialisée dans le recrutement de ressortissantes marocaines, sans papiers, dans la péninsule ibérique.
Ces victimes sont embauchées, dans un premier temps, dans des bars et des cafés, avant d’être forcées, sous la menace, de s’adonner à la prostitution dans des maisons closes.
Les passeports et les pièces d’identité leur sont retirés pour les laisser à la merci des éléments de la bande. Et les sources du quotidien de souligner que ce n’est pas la première fois que des réseaux exploitant des ressortissantes marocaines sont démantelés.
Dernièrement, rappelle ainsi le quotidien, la police a ouvert une enquête dans le préside occupé de Melilla pour élucider une affaire d’exploitation sexuelle dans laquelle seraient impliqués des éléments de la police espagnole.
Dans cette affaire, fait savoir le quotidien, le réseau qui fait l’objet de l’enquête serait également accusé de la vente d’un bébé.
Le responsable de ce réseau a été interpellé, deux marocaines sont recherchées et 32 autres individus ont été soumis à l’interrogatoire et auditionnés par les services sécuritaires espagnols.