samedi, avril 20, 2024
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L’Algérie torpille les efforts du chef de l’ONU pour nommer un envoyé spécial au Sahara

L’Algérie torpille à nouveau les efforts du chef de l’ONU, visant à nommer un envoyé spécial au Sahara




Le bout de tunnel pour le processus de désignation d’un nouvel envoyé au Sahara est encore loin. Le dernier candidat proposé par le secrétaire général de l’ONU n’aurait guère suscité l’emballement de l’Algérie. C’est du moins ce que laisse transparaitre l’article publié ce jeudi 1er avril par le quotidien El Watan, annonçant qu’Antonio Guterres aurait proposé son compatriote Louis Amado pour succéder à l’Allemand Horst Köhler.

Luís Amado





Le média francophone, proche des milieux sécuritaires algériens, reproche à l’ancien ministre portugais des Affaires étrangères des déclarations en faveur du plan marocain d’autonomie faites lors de ses visites à Rabat.

Pour appuyer sa version, El Watan cite le passage suivant : «nous encourageons toutes les initiatives visant à surpasser une situation de blocage concernant un problème qui est là depuis longtemps (…) L’initiative marocaine, que nous trouvons positive, s’inscrit dans cette perspective», avait confié Amado à la presse marocaine.




Des propos qui «pèseront dans la balance», menace El Watan. Et de s’interroger, en pointant directement le secrétaire général des Nations unies : «Pourquoi Antonio Guterres voudrait-il imposer un envoyé spécial qui privilégie la proposition marocaine, alors qu’il sait pertinemment qu’une telle option va certainement être rejetée par les Sahraouis ?»

Pour rappel, le pouvoir algérien a déjà exprimé, à travers El Watan, son rejet de la candidature de l’ancien Premier ministre roumain, Petre Roman, au poste de nouvel envoyé au Sahara occidental.




En décembre dernier, le quotidien francophone l’avait accusé d’être «pro-Maroc (…) Sa grande proximité avec le makhzen, le disqualifie normalement pour tout poste ayant un rapport avec le dossier sahraoui ou le Maghreb». Le 30 mars, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU a reconnu qu’il n’est pas aisé de nommer un successeur à Horst Köhler.

«Nous continuons nos recherches pour autant que je sache, mais il s’agit d’un poste compliqué pour lequel il a toujours été un peu difficile de trouver les bonnes personnes ou la bonne personne pour ce poste», a souligné Stéphane Dujarric en réponse à une question sur le sujet.