Casablanca: Manifestation de saisonnières pour exiger leur départ à Huelva
Manifestation de saisonnières à Casablanca pour exiger leur départ à Huelva
Des dizaines de saisonnières marocaines ont manifesté vendredi à Casablanca devant le siège de l’Agence nationale marocaine pour l’emploi (ANAPEC) pour exiger leur départ vers Huelva afin de participer à la campagne de fraises.
Environ 1 200 saisonnières marocaines se retrouvent dans cette situation d’impossibilité de voyager à Huelva en raison de la crise sanitaire.
Elles exigent qu’une solution soit trouvée au plus tôt pour leur permettre de participer à la campagne de fraises dont elles tirent l’essentiel de leurs revenus. «Elles ne veulent accuser personne, elles demandent seulement une solution.
Elles sont nombreuses parmi elles à avoir abandonné leur travail pour voyager en Espagne, ont payé les frais de visa et de voyage, mais sont toujours bloquées au Maroc sans explication.
Alors que d’autres avec moins d’expérience sont parties», explique Lamarty, le porte-parole de l’ANAPEC qui a échangé avec quelques-unes.
Selon un porte-parole d’Interfresa, l’association patronale qui regroupe les principales industries du secteur à Huelva, 16 000 saisonnières devraient être recrutées pour la campagne 2020-2021.
Mais seulement 12 725 sont arrivées par bateaux de Tanger Med à Algésiras, selon les données fournies par la sous-délégation gouvernementale en raison de la crise sanitaire et de la fermeture des frontières marocaines.
«L’année dernière, 6 500 nouvelles saisonnières ont été embauchées. Sur le nouveau contingent, seulement 2 500 sont arrivées en Espagne», soulignent des sources marocaines surprises par les dénonciations des saisonnières.
Généralement, les hommes d’affaires espagnols expriment leurs besoins en main-d’œuvre à l’ANAPEC qui les contacte dans les 10 jours.
«Parmi celles qui ont été contactées, beaucoup n’ont pas voulu venir parce que leur situation familiale ou personnelle a changé, mais celles qui ont un visa et qui n’ont pas été sélectionnés seront privilégiées.», fait-on savoir.