jeudi, avril 25, 2024
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Cultures de cannabis au Maroc, une aubaine pour des kurdes et des syriens

Les cultures de cannabis au Royaume du Maroc, une aubaine pour les puisatiers kurdes et syriens




Avec l’annonce de la future légalisation du cannabis à usage thérapeutique, les agriculteurs multiplient les forages de puits pour irriguer leurs cultures, qui exige d’importantes quantités d’eau. Pour ce faire, ils ont eu recours à des Kurdes et des Syriens qui réalisent cette excavation dans des délais courts, à un prix abordable.




Dans le Nord du Royaume du Maroc, le nombre de forage de nouveaux puits connaît une forte hausse dans les régions où l’on cultive le cannabis (en dehors de Ketama et de Ghmara). Les cultivateurs ont recours pour ce faire au savoir-faire de spécialistes syriens et kurdes.

Selon Assabah, des groupes de Syriens et de Kurdes sillonnent ces régions pour offrir leurs services à des prix incitatifs. À ce jour, près de 120 puits ont été creusés en moins de cinq jours, avec un prix à l’unité qui varie entre 12.000 et 20.000 dirhams, selon la profondeur de l’excavation.

Le quotidien Assabah indique aussi que ceux-ci réalisent ces travaux d’excavation dans des délais très courts et à des prix très abordables.




Les producteurs de cannabis ont développé leurs cultures en important de nouveaux types de graines, qui certes, garantissent un meilleur rendement, mais nécessitent aussi d’importantes quantités d’eau.

C’est la raison pour laquelle ils utilisent des pompes à eau à haut débit, qui consomment beaucoup d’énergie électrique, qu’ils piratent, d’ailleurs, à la commune où ils se trouvent.

Des sources indiquent qu’une nouvelle variété de cannabis importé, dite «Khardala», est la plus prisée, même si son prix vaut le double de la graine locale, car elle produit plus de quantité de haschisch. C’est ainsi qu’un hectare de cannabis planté avec cette graine donne 4 à 5 kilogrammes de résine de cannabis.




Alors qu’avec la plante normale, il n’en produit que 2 à 3 kilogrammes. Le quotidien arabophone Assabah explique également que ces nouvelles graines nécessitent de grosses quantités d’eau d’irrigation.

C’est ce qui pousse les cultivateurs à puiser dans l’eau des oueds (rivières). C’est une situation qui provoque fréquemment les protestations des habitants de la région, qui ne trouvent plus assez d’eau pour abreuver leurs troupeaux.

C’est pour cela que les cultivateurs ont finalement eu recours au forage des puits, pour trier de nouvelles sources afin d’éviter les protestations des habitants, mais aussi, et surtout, pour se préparer à la prochaine étape de la légalisation du cannabis.