Prière des tarawih: la police traque les pages appelant à la désobéissance civile sur les réseaux sociaux
Prière des tarawih: la police traque les pages appelant à la désobéissance civile sur les réseaux sociaux
Les brigades spécialisées dans la lutte contre la cybercriminalité au sein de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) sont à pied d’œuvre pour traquer et identifier les auteurs des pages appelant à manifester et défier l’interdiction des Tarawih.
Dans le réel comme dans le virtuel sur la Toile, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) ne badine pas avec la sécurité de la population.
En effet, des brigades qui sont spécialisées dans la lutte contre la cybercriminalité sont mobilisées dans les régions et à l’échelle nationale afin de suivre toutes les publications qui incitent les populations à la violation de la loi.
C’est dans ce cadre que sont traqués et suivis les auteurs des pages qui appellent, sur les réseaux sociaux, les populations locales à défier l’interdiction des Tarawih.
C’est ce qu’a rapporté le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia. Des enquêtes sous la supervision des parquets compétents ont été ouvertes dans certaines régions.
Ceci pour tirer au clair et déterminer toutes les circonstances entourant, dictant et motivant ces appels à accomplir les prières des Tarawih sur les terrasses des immeubles.
D’autres pages appellent à la violation de la loi, exprimant leur rejet de la décision d’interdire les prières des Tarawih et incitant à la violation du couvre-feu nocturne imposé pour limiter la propagation du nouveau coronavirus Covid-19.
Ces sorties sur les réseaux sociaux, indiquent les sources du quotidien, seraient à l’origine de quelques manifestations ayant eu lieu dans les villes de Tanger, Fès, Fnideq, Inzegane et El Jadida.
Sans compter ces quelques fidèles qui ont voulu effectuer les prières des tarawih dans la rue, malgré le couvre-feu, dans la capitale spirituelle du pays.
Les auteurs de ces appels, qui restent invisibles sur leurs pages sur les réseaux sociaux, sont cependant connus des brigades spécialisées dans la lutte contre la cybercriminalité.
Ils effectuent généralement des interprétations des textes religieux et des rites de la religion sous un angle servant d’autres pensées et d’autres visions.
Il s’agit de l’instrumentalisation de la religion à des fins politiques. Ce courant, que l’éditorialiste du quotidien n’a pas dévoilé, ne rate aucune occasion de jouer avec le feu.
Les adeptes de ce courant mettent ainsi à profit l’atmosphère et l’ambiance du mois sacré pour tenter de manipuler des fidèles en cherchant à leur faire croire que les restrictions seraient prises pour contrer la religion et non pas pour endiguer l’épidémie.