Le Maroc se venge-t-il de l’Espagne ?
Le Maroc se venge-t-il de l’Espagne ?
Entre samedi et dimanche, environ 70 Marocains ont réussi à nager jusqu’à l’enclave occupée de Ceuta, dont près de 30 personnes pour la seule demie-journée du dimanche. Certains estiment que les autorités marocaines veulent faire pression sur l’Espagne suite à l’accueil du leader du groupe séparatiste armé Polisario, Brahim Ghali.
Dans l’après-midi du dimanche, environ 30 Marocains, en combinaison et en maillot de bain, se sont jetés à la mer pour rejoindre le préside occupé de Ceuta.
Ils ont été tous secourus par les équipes de sauvetage de la Croix-Rouge, du GEAS de la Garde civile ainsi que des agents d’autres unités.
Depuis samedi, des Marocains arrivaient en petit nombre dans l’enclave occupée de Ceuta, en plein jour, sans aucun contrôle du côté du Royaume du Maroc. La situation vécue dimanche, laisse sans voix d’autant que la majorité des migrants sont des mineurs qui sont âgés de 13 à 15 ans.
Mais au-delà du nombre inquiétant de personnes qui ont pu atteindre la rive, il y a celles qui ont disparu en mer dont le nombre n’est pas déterminé.
L’hélicoptère de la Garde civile continue de mener les recherches. Les familles des disparus, sans nouvelles d’eux, demandent des renseignements à El Faro de Ceuta. L’alerte est désormais maximale au niveau des frontières.
Les forces de l’ordre espagnoles veillent au grain, en attendant d’éventuelles tentatives de traversée à la nage de Marocains. Cette année, ils sont déjà plus de 200 Marocains à rejoindre le préside occupé de Ceuta à la nage.
Ce week-end, il y a deux morts qui ont été retrouvés : un Marocain qui a été identifié par sa famille et un autre jeune homme dont l’identité reste pour le moment totalement inconnue.
Certains expliquent cette posture des autorités marocaines comme une réponse politique consécutive à l’accueil par l’Espagne du chef du Front séparatiste armé Polisario, Brahim Ghali sous un faux nom, pour des raisons soit disantes humanitaires.
Cette inaction du Royaume du Maroc face à cette avalanche de personnes qui se sont jetées à la mer, selon le journal, sonne comme un avertissement.