samedi, avril 20, 2024
InternationalNationalPolitiqueSociété

L’Espagne craint l’avenir de la coopération antiterroriste avec le Maroc

À cause du chef du Polisario Brahim Ghali, les Espagnols craignent pour l’avenir de la coopération antiterroriste avec le Maroc




L’Espagne, à travers un ignoble deal avec l’Algérie, a poignardé le Maroc dans le dos en ouvrant ses frontières et ses hôpitaux à Brahim Ghali, chef du Polisario qui fait l’objet, dans le pays voisin du nord, de plusieurs plaintes pour de graves crimes. L’Espagne a permis l’arrivée de Brahim Ghali sur son territoire muni d’un passeport diplomatique algérien (un faux) et sous une fausse identité.




Rabat a vu rouge et, à Madrid, les Espagnols disent ne pas comprendre la «violence» de la réaction de Rabat qui a énergiquement protesté contre ce grave précédent. Une «stupéfaction» feinte pour masquer une très grave erreur que le gouvernement de Pedro Sanchez essaie de maquiller sous un prétexte «humanitaire».

Comme l’écrit la presse espagnole, Brahim Ghali est l’ennemi numéro 1 du Maroc et lui dérouler le tapis rouge, même pour des soins, est une chose inacceptable. Passés les échanges entre le Maroc et l’Espagne autour de cette affaire, les Espagnols commencent à se poser d’autres questions.




Des questions autrement plus cruciales et en premier lieu ce qui pourrait changer en matière de coopération dans la lutte contre le terrorisme et l’immigration, deux dossiers qui donnent des insomnies par uniquement à l’Espagne, mais à toute l’Europe.

«Face à un tel geste d’une hostilité inouïe, comment demander au Maroc de continuer sur le même niveau de coopération, lui dont les services de renseignement ont évité plusieurs attentats et apporté une précieuse aide pour démanteler des cellules terroristes sur le sol espagnol?», commente un expert des relations entre les deux pays, basé à Madrid.




«Comment aussi demander au Royaume du Maroc de continuer à faire le gendarme pour l’Espagne dans la lutte contre l’immigration clandestine?», ajoute la même source pour qui, en tirant sur le Royaume du Maroc dans le dos, l’Espagne s’est aussi tirée une balle (de gros calibre) dans le pied.

Et gageons que ce sera l’incertitude qui va marquer les relations entre les deux pays pour encore longtemps. À moins que Madrid fasse amende honorable et rectifie le tir en permettant, en premier lieu, de traduire Brahim Ghali devant la justice qui dispose de dossiers au kilomètre carré qui l’accablent.