Tétouan: un individu s’en prend à 3 filles en leur reprochant d’être habillées trop sexy
Un individu s’en prend à trois filles en leur reprochant d’être habillées trop sexy
Un jeune homme s’en est pris à trois filles dans l’espace public, leur reprochant de ne pas respecter l’ambiance du mois sacré par leurs vêtements sexy. L’affaire s’est achevée dans les locaux du commissariat de police de permanence.
«Soyez discrètes et respectables. Vous n’avez pas honte?». C’est en ces termes qu’un jeune homme s’est adressé, dimanche dernier, à trois filles dans un espace public du quartier Al Mahnache II, dans les parages de la faculté des sciences de Tétouan.
L’homme voulait signifier aux trois filles qu’elles ne respectaient pas le code vestimentaire conseillé aux femmes durant ce mois de Ramadan.
Ces filles, qui étaient en train de se promener sur les lieux et d’échanger sur des sujets les concernant, ont été surprises par la réaction insolente et agressive du jeune homme. Loin de «baisser le regard», les jeunes filles ont réagi en répondant à leur agresseur.
La scène a ainsi attiré des badauds dont certains se sont transformés en prêcheurs, allant jusqu’à à coller une certaine étiquette aux jeunes filles.
Dans un esprit moralisateur de gardiens de mœurs, ces «prêcheurs» auraient même accusé «l’une des trois filles d’avoir provoqué le jeune homme en dévoilant sa poitrine», indiquent les sources du quotidien.
Ce qui a donné une autre dimension à l’incident de départ. C’est à ce moment que des éléments de la police ont débarqué sur les lieux pour conduire tout ce monde aux locaux du commissariat de permanence, précisent les sources du quotidien.
Et d’ajouter que l’une des trois filles a déposé une plainte contre le mis en cause. Elle l’accuse notamment de harcèlement sexuel et de violence verbale à son égard.
De son côté, le mis en cause a également accusé l’une des trois filles de l’avoir provoqué en portant d’étincelants vêtements provocateurs et sexy pendant le mois de Ramadan.
Cette affaire, ajoute le journal Al Ahdath, a suscité des réactions chez certains « extrémistes » qui sont allés jusqu’à demander de lourdes sanctions à l’encontre des trois filles. Ce qui a semé la terreur chez les jeunes filles et leurs familles, fait savoir le quotidien.