Marrakech: des élus et des promoteurs immobiliers interdits de quitter le Maroc
Marrakech: des élus et des promoteurs immobiliers interdits de quitter le territoire
Sous enquête dans une affaire de spoliation de foncier public, plusieurs promoteurs immobiliers, hauts responsables et élus de la ville viennent d’être interdits de quitter le territoire.
C’est un nouveau scandale de spoliation immobilière, dont la victime cette fois est l’État, qui vient de secouer la ville de Marrakech.
Des promoteurs immobiliers ainsi que de hauts responsables au sein de la ville sont actuellement sous le coup d’une enquête de la Brigade nationale de la police judiciaire dans une affaire de spoliation de biens publics. C’est Assabah qui rapporte l’information.
Selon le journal, de grands promoteurs, des élus ainsi que des responsables sont soupçonnés de s’être accaparés illégalement du foncier appartenant à l’État.
D’ailleurs, selon la même source, le procureur général du Roi près de la Cour d’appel de Marrakech a ordonné la confiscation de leurs passeports et leur interdiction de quitter le territoire, au moins jusqu’à la fin de l’enquête.
D’après la publication, les personnes accusées dans cette affaire sont soupçonnées d’avoir profité de mécanismes existants chez certains établissements publics afin d’acquérir des biens immobiliers appartenant à l’État à des prix symboliques.
Parmi ces biens, certains appartiennent au Domaine privé de l’État tandis que d’autres relevaient du ministère des Habous.
Le quotidien ajoute que cette bande de «spoliateurs» profitaient de leur réseau au sein de certaines commissions publiques afin d’obtenir des dérogations pour l’exploitation de ces biens, arguant de motifs liés à des projets d’investissement.
Cette affaire est loin d’avoir révélé tous ses secrets. Jusque-là, les enquêteurs ont entendu des responsables de la ville ocre, en plus de quelques promoteurs immobiliers et d’élus.
Ils sont tous soupçonnés d’être impliqués dans ce dossier. Certains d’entre eux sont également soupçonnés d’avoir usé des pouvoirs que leur octroient leurs fonctions pour détourner les biens en question.
D’ailleurs, Assabah précise que certains d’entre eux ont même eu recours à la création d’entreprises fictives pour les faire bénéficier du foncier public.
En attendant d’y voir plus clair, force est de noter que les éléments de la police judiciaire se sont rendus, dans le cadre de leur enquête, à la prison de Marrakech où croupit l’ancien directeur de l’Agence urbaine pour une affaire de corruption.
Les enquêteurs cherchent, semble-t-il, à déterminer s’il a un lien avec la nouvelle affaire ou s’il dispose d’informations qui permettraient d’élucider tous les contours de ce dossier.