samedi, avril 20, 2024
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Affaire Ghali: Défilé de responsables politiques marocains dans les médias espagnols de droite

Affaire Ghali : Défilé de responsables politiques marocains dans les médias espagnols de droite




Dans la crise ouverte avec Madrid, Rabat a trouvé chez médias espagnols de droite un appui de taille. D’importants supports de presse proches du Parti populaire se relaient pour permettre à des chefs de partis marocains de s’adresser à l’opinion publique espagnole sur l’affaire de l’accueil de Brahim Ghali dans un hôpital à Logroño.




Le 10 mai, le président du Rassemblement national des indépendants a ouvert le bal avec une interview au quotidien El Mundo, considérant les justifications fournies par Madrid «ne s’élèvent pas au niveau des explications, mais peuvent ressembler plutôt à une tentative de dissimulation d’une erreur grave qui nuit aux relations entre les deux pays».

Deux jours plus tard, c’est au tour du journal ABC avec le premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, qui a qualifié l’hospitalisation du chef du Polisario sous une fausse identité, de «scandale» et de «trahison» portant atteinte aux relations historiques maroco-espagnoles.




Ce samedi 15 mai, le quotidien La Razon a publié une interview avec le secrétaire général du PAM. «J’espère que le gouvernement espagnol corrigera dans les plus brefs délais son erreur contre le peuple marocain, qu’il tiendra en compte l’importance stratégique des relations bilatérales entre les deux pays.

Et qu’il renoncera à toute action qui menacerait l’intégrité territoriale du pays», a déclaré Abdellatif Ouahbi. Parallèlement à ces temps de paroles offerts à certains chefs de partis marocains, des médias ibériques de droite insistent en interpellant Arancha Gonzalez sur l’affaire Ghali, lors des points de presse de la ministre des Affaires étrangères.




À ces actions médiatiques qui obéissent à des calculs politiques, le groupe des députés du Parti populaire à la Chambre basse du Parlement a déjà adressé une série de questions écrites au gouvernement de Pedro Sanchez, portant sur les conséquences de la présence de Brahim Ghali en Espagne sur les relations avec le royaume du Maroc.

Cette proximité conjoncturelle avec la droite espagnole s’est manifestée aussi par les entretiens entre le chef du Parti populaire, Pablo Casado, et le président du Rassemblement national des indépendants, Aziz Akhannouch, et le secrétaire général de l’Istiqlal, Nizar Baraka.