Ceuta: La famille du défunt Saber Azzouz accuse l’Espagne d’usage de violence
Ceuta : La famille du défunt Saber Azzouz accuse l’Espagne d’usage de violence
La famille de Saber Azzouz, jeune habitant de Fnideq décédé lors de sa traversée en mer vers Ceuta, a saisi l’Observatoire du nord des droits de l’Homme (ONDH) pour une demande d’assistance. Les proches du défunt accusent la Garde civile espagnole de «l’avoir délibérément tué en utilisant la violence illégale contre une personne non armée, au milieu de la mer».
Dans une annonce, l’Observatoire du nord des droits de l’Homme indique que les plaignants ont vu des traces de sang sur les vêtements de Saber, lorsque son corps sans vie a été recueilli sur la côte. Déclaré mort noyé, il aurait plutôt succombé à des blessures, selon les proches.
La famille n’a pas pu identifier le corps de son fils formellement et in situ, mais elle a pu le reconnaître dans des photos envoyées par téléphone. Cette identification n’a pas permis de rapatrier le corps, les frontières restant fermées. Elle ne permettrait pas non plus à Saber Azzouz d’avoir une tombe nominative.
Saber Azzouz n’aura pas de tombe nominative dans l’un des deux cimetières de l’enclave, selon les médias espagnols. Pour sa part, l’ONDH a considéré que «le recours à la violence par les autorités espagnoles contre feu Saber Azzouz est une violation des conventions et pactes internationaux et européens qui sont relatifs aux droits humains, et une escalade dangereuse dans le traitement des migrants et de l’immigration dans le sud de la Méditerranée».
Cette dernière demande de «révéler les causes du meurtre intentionnel d’un migrant qui était non armé et irrégulier combattant les vagues.
Un meurtre perpétré par les autorités espagnoles dans la ville occupée». Elle appelle aussi les organisations internationales de défense des droits humains de «faire pression sur l’Espagne pour qu’elle respecte les traités relatifs aux droits de l’Homme en ce qui concerne le respect des droits des migrants en situation administrative irrégulière».
Par ailleurs, l’ONG tient le gouvernement marocain «responsable de ses politiques qui ont échoué à assurer une vie décente à ses citoyens, et de son utilisation de la migration – en tant que problème à dimension humaine – afin d’atteindre d’autres objectifs».