Le tribunal espagnol a rejeté la demande d’arrestation de Brahim Ghali
Le tribunal espagnol a rejeté la demande d’arrestation de Brahim Ghali
Deux ordonnances des juges rejettent les mesures demandées par l’Association sahraouie des droits humains (ASADEH) et Fadel Breika à l’égard de Brahim Ghali, contre qui les plaignants ont demandé des mesures de détention afin d’empêcher sa sortie du territoire espagnol.
Des sources judiciaires qui ont été citées par l’agence de presse espagnole EFE indiquent que le juge du Tribunal national, Santiago Pedraz, a refusé l’emprisonnement immédiat du chef du Front armé Polisario, indiquant que cette mesure peut être demandée lorsqu’il comparaîtra le 1er juin.
La présence du chef du mouvement séparatiste armé Brahim Ghali en Espagne pour son hospitalisation sous une fausse identité a créé la consternation à Rabat, créant une vive tension entre le royaume du Maroc et l’Espagne. Le mois prochain, le chef du mouvement séparatiste armé Brahim Ghali devra être présent à son audience.
Il s’agit s’une audience dans le cadre d’un procès pour enlèvement, torture, séquestration et crimes de guerre. L’Association sahraouie des droits humains a demandé au juge d’ordonner une détention immédiate; c’est une requête qui est souvent approuvée lorsque le juge estime qu’il existe un risque de fuite de la personne incriminée, ou une disparition des preuves.
La magistrat a répondu que «ce qui a été convenu le 18 mai dans l’ordonnance est la réouverture de la procédure que le tribunal central d’instruction n°5 a ouvert en 2008, à la suite de la plainte déposée par l’Association sahraouie des droits humains».
Quant à la demande du ressortissant espagnol d’origine sahraouie Fadil Breika, Pedraz l’a rejetée, estimant qu’il n’existe pas de préjudice dans ce rejet. Dans le contexte de cette procédure qui pourrait donner lieu à des poursuites, l’accueil en catimini de Brahim Ghali par l’Espagne ne passe toujours pas au Maroc.
Après l’exode de plus de 10 000 personnes à Ceuta depuis le Maroc cette semaine, l’ambassade du Maroc à Madrid a estimé qu’«il y a des actes qui ont des conséquences et qu’il faut assumer», faisant à la fois allusion à l’accueil du chef du Polisario et à la crise frontalière entre les deux pays.